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Sarkozy dans "Le Figaro" : surenchère verbale entre l'opposition et le gouvernement

DÉCRYPTAGE - En comparant les méthodes de la justice française à celles de la Stasi, Nicolas Sarkozy a provoqué le déchaînement des membres du gouvernement.

Nicolas Sarkozy le 25 mars 2013 à Paris.

Crédit : Martin Bureau - AFP

Dominique Tenza & La rédaction numérique de RTL

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Il y a des mots qui fâchent. Nicolas Sarkozy a comparé, dans une tribune publiée dans Le Figaro, les méthodes de magistrats à celles de la Stasi, la police d'espionnage de l'ex-RDA.

Entre les écoutes dont il fait l'objet et les méthodes politiques de l'ancienne Allemagne de l'Est, l'ancien chef de l’État a fait sortir de ses gonds l'exécutif

"Un coup d'État verbal"

Des propos jugés "insupportables" par François Hollande et considérés comme une "grave faute morale" pour Jean-Marc Ayrault. Les poids lourds du gouvernement sont montés au créneau, tout comme l'opposition. "Dictature" d'un côté, "coup d'État" de l'autre, la surenchère verbale est lancée. 
 
Nicolas Sarkozy a ouvert les hostilités, en comparant François Hollande aux dirigeants les plus despotiques de la planète. Quand la droite sort le lance-flamme, la gauche dégaine le bazooka. Michel Sapin, le ministre du Travail, passe à l'attaque et juge "gravissimes" les propos de Nicolas Sarkozy. "C'est en quelque sorte une forme de coup d'État verbal", explique-t-il sur iTélé

Nicolas Sarkozy, un "dealer" ?

"Coup d’État", "outrance", "infamie"...  Depuis jeudi 20 mars au soir, le gouvernement tout entier semble avoir ouvert le dictionnaire des synonymes à la page "indignation". Ils s'en donnent à cœur joie.  
 
En réalité, cette surenchère verbale a démarré il y a plusieurs jours. Le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, évoque Nicolas Sarkozy et l'Affaire des écoutes. "Comment, quand on est un ancien président de la République, éprouve-t-on le besoin d'ouvrir une ligne téléphonique sous un faux nom ? La dernière fois que j'ai entendu parler de ça, cela concernait les dealers en face de chez moi à Saint-Ouen", déclare-t-il.

De leur côté, les sarkozistes n'ont pas tardé à répliquer. Henri Guaino déplore les moyens "absolument disproportionnés, invraisemblables", employés à l'encontre de l'ancien président de la République. Nadine Morano explique pour sa part que Nicolas Sarkozy "était choqué de voir à quel point le gouvernement ment".

Une tactique avant les municipales

François Hollande, le dictateur stalinien, face à Nicolas Sarkozy, le dealer de cité. Jusqu'où ira cette escalade verbale ? 

À moins de 48 heures des élections municipales, le but est de motiver une dernière fois les électeurs indécis. La tactique pourrait bien se révéler mortifère.

À écouter

Sarkozy dans "Le Figaro" : La surenchère verbale

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