Il y a des mots qui fâchent. Nicolas Sarkozy a comparé, dans une tribune publiée dans Le Figaro, les méthodes de magistrats à celles de la Stasi, la police d'espionnage de l'ex-RDA.
Entre les écoutes dont il fait l'objet et les méthodes politiques de l'ancienne Allemagne de l'Est, l'ancien chef de l’État a fait sortir de ses gonds l'exécutif.
Des propos jugés "insupportables" par François Hollande et considérés comme une "grave faute morale" pour Jean-Marc Ayrault. Les poids lourds du gouvernement sont montés au créneau, tout comme l'opposition. "Dictature" d'un côté, "coup d'État" de l'autre, la surenchère verbale est lancée.
Nicolas Sarkozy a ouvert les hostilités, en comparant François Hollande aux dirigeants les plus despotiques de la planète. Quand la droite sort le lance-flamme, la gauche dégaine le bazooka. Michel Sapin, le ministre du Travail, passe à l'attaque et juge "gravissimes" les propos de Nicolas Sarkozy. "C'est en quelque sorte une forme de coup d'État verbal", explique-t-il sur iTélé.
"Coup d’État", "outrance", "infamie"... Depuis jeudi 20 mars au soir, le gouvernement tout entier semble avoir ouvert le dictionnaire des synonymes à la page "indignation". Ils s'en donnent à cœur joie.
En réalité, cette surenchère verbale a démarré il y a plusieurs jours. Le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, évoque Nicolas Sarkozy et l'Affaire des écoutes. "Comment, quand on est un ancien président de la République, éprouve-t-on le besoin d'ouvrir une ligne téléphonique sous un faux nom ? La dernière fois que j'ai entendu parler de ça, cela concernait les dealers en face de chez moi à Saint-Ouen", déclare-t-il.
De leur côté, les sarkozistes n'ont pas tardé à répliquer. Henri Guaino déplore les moyens "absolument disproportionnés, invraisemblables", employés à l'encontre de l'ancien président de la République. Nadine Morano explique pour sa part que Nicolas Sarkozy "était choqué de voir à quel point le gouvernement ment".
François Hollande, le dictateur stalinien, face à Nicolas Sarkozy, le dealer de cité. Jusqu'où ira cette escalade verbale ?
À moins de 48 heures des élections municipales, le but est de motiver une dernière fois les électeurs indécis. La tactique pourrait bien se révéler mortifère.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte