La Ville de Calais est allée au bout de son idée. Alors qu'elle laissait entendre qu'elle pourrait prendre un "arrêté interruptif" des travaux du mur "anti-intrusions" de migrants, la maire de la ville, Natacha Bouchart, a mis sa menace à exécution. Le 24 juin dernier pourtant, la première magistrate de Calais soutenait encore fermement ce projet, invoquant le fait que "la zone nord de ce qu'on appelle 'la Jungle', à côté du camp humanitaire, ne devrait pas exister". Pour cela, elle déclarait vouloir "poursuivre le travail de protection de la rocade menant au port. Les autorités sont en train de préparer l'élévation d'un mur de 4 mètres sur un kilomètre. Si on ne poursuit pas, c'est nous Calaisiens qui en subissons les conséquences". Elle avait également demandé que le mur soit végétalisé et qu'il soit anti-bruit, pour les riverains vivant à proximité de la rocade.
Les travaux ont commencé mi-septembre. Mais, volte-face, l'édile menace alors dans un communiqué de prendre un "arrêté interruptif" des travaux, si elle n'avait pas une réponse sous huit jours du gouvernement. Auparavant, n'ayant aucune réponse du gouvernement sur sa demande de "non-démarrage de la construction", elle a fait établir la veille un "constat d'infractions" au code de l'environnement et de l'urbanisme pour stopper les travaux. La préfecture avait prévenu qu'elle serait tout à fait à même de passer outre l'interdiction municipale. Le cas échéant, la maire Les Républicains se dit prête à aller jusqu'au tribunal, car "les Calaisiens en ont ras-le-bol de voir des barrières et des barbelés partout, on se sent complètement enfermé".
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