Une manifestation contre la politique du gouvernement est organisée dimanche 26 janvier à Paris, à l'appel du collectif "Jour de colère". Il ne s'agit ni d'un parti, ni d'un syndicat, mais d'un groupe d'anonymes rejoint par un agrégat d'associations et collectifs divers qui entendent bien rassembler toutes les "victimes de la Hollandie".
Le cortège devait partir de Bastille à 14 heures pour arriver aux Invalides en passant par Port-Royal et Montparnasse. L'évènement Facebook de la manifestation affichait plus de 25.800 participants samedi après-midi.
"Les organisateurs sont des citoyens, rassemblés autour de causes communes : leur amour de la France et du Bien Commun", affirme le site Internet de "Jour de Colère". Difficile d'en savoir plus, tant le collectif est volontairement mystérieux. Ses responsables s'expriment uniquement sous couvert d'anonymat.
Ses revendications, formulées sur son site comme autant de "raisons de la colère", sont multiples et variées. Le groupe dénonce la "désindustrialisation", la "corruption", le "chômage", mais également des thématiques plutôt classés à droite comme le "laxisme sécuritaire", le "matraquage fiscal" et la "destruction de la famille". "Ce mouvement est apolitique et touche tout le monde", assure l'un des membres du collectifs à l'Express.
La liste des associations et collectifs qui ont décidé de rejoindre la manifestation est aussi longue qu'hétéroclite. On y retrouve les catholiques intégristes du groupe Civitas, mais également le groupe anti-marriage gay Printemps français, ou encore des collectifs identitaires comme Reconquête Républicaine ou le Comité Lépante.
À ces mouvements s'ajoutent une série de groupes aux revendications diverses, comme "Les Papas en colère", le "Collectif en colère contre l’éolien industriel" ou encore "tous ensemble contre l'Ecotaxe".
Plus étonnant, l'humoriste polémiste Dieudonné a appelé ses fans à se joindre à la manifestation dans un message posté sur Facebook. Lui ne sera pas présent - il se
produit à Bordeaux - mais encourage ses soutiens à manifester aux côtés de
l'essayiste non moins polémique Alain Soral.
D'autres groupes plutôt hostiles à la politique du gouvernement ont préféré prendre leurs distances avec la manifestation. "L'Avenir pour tous", la nouvelle organisation de l'opposante au mariage gay Frigide Barjot, a appelé à "ne pas manifester leur colère ce dimanche" avec des "groupuscules" qui se placent sur "le terrain de l'opposition politique". La Manif pour Tous n'est pas non plus de la partie.
De même le Front National et les Bonnets rouges ont annoncé qu'ils ne participeront pas à la manifestation. Enfin, la présidente du Parti chrétien démocrate Christine Boutin a expliqué dimanche sur Canal+ qu'elle protesterait pas à cette occasion par crainte de violences. "Je ne veux pas participer à une manifestation qui peut dégénérer [...] et je ne veux pas soutenir la violence", a-t-elle déclaré sur le plateau du Supplément politique.
"Il y a beaucoup de colère dans ce pays et il peut y avoir un jour l'agrégation de tous ces gens en colère pour des motifs différents", a cependant expliqué celle qui "n'en peut plus d'un président qui raconte des sornettes" et qui considère que "nous ne sommes pas encore en dictature mais nous sommes un certain nombre de Français à dire que nos libertés sont fragilisées".
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