Réunis dans leur lutte contre la politique de François Hollande, des milliers de personnes ont manifesté, dimanche 26 janvier à Paris, à l'appel du collectif "Jour de colère". Ils étaient 17.000 selon la préfecture, plus de 100.000 selon les organisateurs.
Divers groupes et associations, des catholiques intégristes de Civitas aux anti-mariage gay du Printemps Français, ont répondu à l'appel de ce collectif anonyme, pour scander leurs revendications en tout genre et exprimer un ras-le-bol général.
Dans cette mobilisation anti-Hollande, on a vu les catholiques de Civitas manifester aux côtés de groupes d'extrême-droite comme les troupes d'Yvan Benedetti, de l'ex-groupe nationaliste l'Oeuvre française, dissoute par le gouvernement en juillet 2013.
Les troupes d'Yvan Benedetti n'ont pas hésité à reprendre la devise du maréchal Pétain, en scandant "Hollande, ça suffit, travail, famille, patrie", a rapporté une journaliste de Mediapart sur Twitter.
Dieudonné, qui n'a pas pu y participer car il était en représentation, avait également appelé ses fans à participer au rassemblement, aux côtés de son ami, l'essayiste Alain Soral, présent dans le cortège.
"Étrange mélange place de la Bastille : des skinheads
côtoient des pro-palestiniens keffieh autour du cou", s'est étonné un reporter de France 2, tandis que d'autres ironisaient sur ce qui s’apparentait à un véritable fourre-tout.
Des groupes très différent et des revendications très nombreuses, comme l'a remarqué un journaliste de Francetvinfo sur Twitter.
On a aussi aperçu des slogans contre la fiscalité et, plus
surprenant, contre "l'éolien industriel".
Plus vindicatifs, certains manifestants n'ont pas hésité à crier "journalistes collabos" ou encore "casse-toi Taubira", selon un journaliste de l'AFP.
On a aussi vu des pancartes accumulant les critiques sur l'Europe :
Mais s'il y a bien une chose qui réunissait tous ces manifestants, c'est leur "anti-hollandisme" presque viscéral. Du traditionnel "Hollande démission" à "Hollande est un nain con pétant", chacun avait son bon mot contre le chef de l’État.
Et bien sûr, il ne pouvait pas y échapper, au lendemain de l'annonce de sa rupture avec Valérie Trierweiler, François Hollande a été le sujet de slogans sur sa vie privée. Certains n'hésitant pas à employer des mots durs comme "La France part en couille pendant que Hollande promène les siennes", repris sur Twitter
Une animosité ambiante qui n'a pas laissé le conseiller régional apparenté PS Jean-Luc Roméro indifférent.
Plusieurs organisations se sont de leur côté abstenues de participer au rassemblement, comme l'Avenir pour tous, la nouvelle organisation de Frigide Barjot, le Front National ou encore le collectif breton à l'origine du mouvement des Bonnets rouges.
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