Guillaume Pepy, le directeur de la SNCF s'est fait tirer les oreilles par Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux transports. Notamment lorsque le ministère des transports a décidé de reprendre la main dans les négociations sur l'encadrement du temps des repos de la compagnie ferroviaire. Invité de RTL ce vendredi 3 juin, le secrétaire d'État aux transports s'est agacé : "C'est toujours le ministre qui porte la responsabilité. Et c'est bien normal, la SNCF est une entreprise publique, elle n'appartient ni aux syndicats, ni à la direction, elle appartient aux Français (...) ce n'est pas lui qui peut décider à la place des syndicats."
Une attaque en règle à l'intention de Guillaume Pepy. Le directeur de la SNCF serait-il menacé ? Il semble plutôt qu'Alain Vidalies ait voulu rappeler les règles du jeu. La SNCF étant une entreprise 100% publique, c'est l'État qui est compétent pour prendre les décisions. Or, le week-end dernier, lorsque Guillaume Pepy a manifesté son mécontentement de voir le gouvernement prendre en main la négociation sur la réorganisation du temps de travail, Guillaume Pepy a outrepassé sa fonction. Il serait même allé jusqu'à mettre sa démission dans la balance, d'où ce rappel à l'ordre du ministre. En clair, on ne discute pas une décision de son actionnaire.
L'entourage de Guillaume Pepy ne souhaite faire aucun commentaire, mais ne conteste pas la primauté de l'État dans les décisions. D'autant que la démission de Guillaume Pepy ne semble plus être à l'ordre du jour. Pour l'heure, on compte encore 10% de gréviste à la SNCF, essentiellement des conducteurs et des contrôleurs. La prochaine échéance aura lieu lundi 6 juin lors d'une réunion entre la direction et les syndicats. L'objectif sera alors de signer ce que le gouvernement a concédé, la fin des modifications de l'organisation du travail à la SNCF.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.