Les violences intercommunautaires sanglantes se sont poursuivies dans le nord-ouest de la Centrafrique depuis la démission du président Michel Djotodia vendredi. "A Bozoum, au nord-ouest, la Croix-Rouge centrafricaine a dénombré depuis vendredi dernier 97 morts, 107 blessés, et 14.000 déplacés", a affirmé le président de la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA), le pasteur Antoine Mbaobogo.
Une information qu'il a démentie plus tard dans la soirée de lundi, affirmant que le nombre de tués s'élève en fait à environs 130 depuis début décembre, et non pas depuis vendredi, comme précédemment annoncé dans sa déclaration à la presse.
"Au moins 912 maisons ont été incendiées" et la majorité des personnes tuées lors d'affrontements qui
ont opposé les milices chrétiennes anti-balakas et les ex-rebelles
Séléka majoritairement musulmans, sont des civils.
A l'origine des récents massacres, des scènes de liesse suite à l'annonce de
la démission vendredi du président de transition Michel Djotodia, accusé par la communauté internationale de n'avoir rien fait pour
arrêter les tueries inter-religieuses , qui ont dégénéré "entre
autochtones et musulmans".
Les violences semblaient s'être calmées au fil du
week-end alors que les soldats français de l'opération Sangaris et
africains de la Misca avaient intensifié leurs patrouilles.
"Aux ex-Séléka (combattants de Djotodia), aux anti-balaka
(miliciens hostiles à Djotodia) et aux amoureux du pillage, je vous
lance une mise en garde sévère, c'est terminé la récréation", a ajouté Nguendet, en ordonnant à ses forces de riposter "à bout portant".
A l’École nationale d'administration et de magistrature (Enam) où
l'état-major des forces centrafricaines a installé un bureau
d'enregistrement, des centaines de soldats de l'armée régulière, qui
avaient rejoint les milices anti-balaka ou fui de peur d'être éliminés,
se pressaient dans la journée.
Ces soldats, la quasi-totalité en tenues civiles, se faisaient
enregistrer après l'appel dimanche du chef d'état-major, le général
Ferdinand Bomboyeke, aux soldats de rejoindre leurs casernes "d'ici
lundi".
De source française, "on reste très prudent" avec pour objectif
d'organiser rapidement des patrouilles mixtes Misca-forces
centrafricaines. "Il faut mesurer au jour le jour comment ça se passe.
Il faut qu'ils réoccupent le terrain (...) c'est un travail de fourmi",
selon cette source.
Présent sur tous les fronts, Nguendet va diriger à partir de
mardi la session spéciale du CNT qui doit élire dans un délai maximal
de 15 jours un nouveau président de transition, qui ne pourra être
candidat aux élections générales prévues au plus tard au premier
semestre 2015.
"Nous avons là-bas un problème sécuritaire à régler, un problème
humanitaire extrêmement grave et un problème de transition
démocratique. Vous ne pouvez pas laisser un pays sans dirigeant. Il
faut que dans les dix jours, les dirigeants soient nommés", a demandé
lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius dans des
déclarations à la presse.
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