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Vols de tableaux à Nice : quatre ans de prison pour l'instigateur

Un sexagénaire accusé d'être à l'origine d'un vol de tableaux au musée des Beaux-Arts de Nice a été condamné à quatre ans de prison.

Le musée des Beaux-Arts de Nice peu après le vol de quatre tableaux en 2007.
Crédit : AFP PHOTO STEPHANE DANNA
La rédaction numérique de RTL & AFP
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La cour d'assises des Bouches-du-Rhône a condamné ce mercredi 14 mai à quatre ans de prison un sexagénaire varois installé à Miami qui avait commandité le vol de quatre tableaux de maîtres au musée des Beaux-Arts de Nice en 2007. 

Bernard Ternus, 61 ans, avait été piégé par le FBI lors d'une opération d'infiltration menée par le célèbre agent, Robert Wittman, fondateur de la division de l'agence américaine en charge du trafic d'art.

Le marchand de biens varois, qui comparaissait détenu, a déjà purgé aux Etats-Unis cinq ans et deux mois de prison pour avoir négocié ces tableaux volés et pour des infractions à la réglementation sur les visas. Il avait été remis en février 2013 aux autorités françaises. 

L'avocat général avait requis sept ans, tandis que les avocats de la défense avaient demandé l'acquittement considérant qu'il y avait eu une "provocation policière américaine". Me Jean-Yves Leborgne avait estimé : "On ne peut pas condamner à 60% aux Etats-Unis et faire comme si ça n'existait pas".

Piégé par le FBI

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Robert Wittman a rencontré Bernard Ternus fin 2007 alors qu'il était à la recherche d'un Rembrandt et d'un Vermeer dérobés en mars 1990 au musée Gardner de Boston. A cette occasion, Bernard Ternus lui propose quatre tableaux - deux Bruegel, un Monet et un Sisley - assurés pour plus de 12 millions d'euros- et volés au musée Chéret de Nice en août 2007.
"Le FBI se contrefiche de tout ce qui n'est pas américain", a expliqué dans son réquisitoire l'avocat général, Marc Gouton, ajoutant que ce dossier devenu "sans intérêt" pour l'agence américaine avait été repassé aux autorités françaises. Ainsi, la police française, notamment le service interministériel d'assistance technique (Siat, une cellule d'infiltration policière et douanière), a poursuivi le travail d'infiltration aboutissant à une transaction, en juin 2008, qui a permis d'interpeller à Marseille les cinq auteurs du vol.

Au deuxième jour du procès de Bernard Ternus, mardi, le patron du Siat, le commandant Marc Ferrarone, a rapporté comment les voleurs et receleurs avaient été appâtés par un agent infiltré français, surnommé Bernie, présenté comme "un représentant des narco-trafiquants". Ces "narcos", en fait des infiltrés américains qui avait déjà établi un contact avec Ternus sur un yacht à Miami, disaient souhaiter blanchir de l'argent de la drogue en achetant des tableaux.

Une vraie-fausse transaction

Le butin, dont la valeur assurée représentait plus de 12 millions d'euros, avait été négocié à 2,9 millions par les vrais-faux acheteurs. Un trésor composé de deux huiles sur bois signés Jan Bruegel, Allégorie de l'eau et Allégorie de la terre, propriétés de la ville de Nice, et de deux tableaux provenant du musée d'Orsay, où ils sont retournés depuis, Falaises près de Dieppe de Claude Monet et Allée de peupliers de Moret d'Alfred Sisley.

Les cinq voleurs interpellés à Marseille, en juin 2008, n'avaient eu de cesse de clamer lors de leur procès en décembre 2011 devant cette même cour d'assises, que le vol avait été suscité par une commande du FBI. Ils avaient été condamnés à des peines de deux à neuf ans de prison. L'avocat général a expliqué que le vol de Nice n'avait pas été provoqué par les infiltrés américains ou français. Le magistrat a disséqué dans son réquisitoire, d'abord le vol par une bande formée autour de Pierre-Noël Dumarais - un bandit notoire, condamné à 9 ans en 2011- et Patrick Chelelekian, une connaissance de Ternus condamnée à huit ans. Bernard Ternus s'était rapproché de ce dernier pour passer commande, ce que prouve plusieurs conversations écoutées par le FBI.

Le braquage avait été perpétré en plein jour alors que des visiteurs déambulaient dans ce musée des hauteurs de Nice.

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