Opération exceptionnelle au 36 quai des Orfèvres. Dans le cadre de l'enquête sur le viol présumé d'une touriste canadienne en avril 2014 qui aurait été commis par des fonctionnaires de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), la justice a décidé de mener, à partir de jeudi 10 septembre, des prélèvements ADN sur une centaine de policiers. Bien que l'affaire soit délicate, Claude Cancès, ancien directeur régional de la police judiciaire, estime que l'image du service ne sera pas écornée. "Je vais rassurer les collègues, cette affaire ne va déstabiliser personne, ni l’institution", affirme-t-il au micro de RTL.
L'ancienne figure de la PJ pense même que les faits qui se sont produits ne sont pas ceux racontés par la victime. "J'ai une version. Il se trouve que je connais bien les mis en examen, qui sont deux flics qui ont une très bonne réputation. Pour l'un d'eux, son père était un commandant de police, à l'époque inspecteur divisionnaire que j'ai eu sous mes ordres pendant plusieurs années. Il m'a donné la version de son fils. J'ai de bonnes raisons de croire ce que me dit ce collègue, ce qui ne correspond pas du tout à la version de la Canadienne", explique-t-il.
Claude Cancès, qui est "convaincu" que la troisième empreinte génétique recherchée n'appartient pas à un policier, reproche aux fonctionnaires poursuivis d'avoir fait entrer la femme de 34 ans au sein du siège de la police judiciaire : "Ils ont fait une connerie, soyons très francs".
Dans les locaux du "36", l'ambiance ne serait pas pesante, selon ses dires, mais les policiers s'interrogeraient tout de même sur la nécessité de cette procédure d’envergure. "La question qu'ils se posent c'est : est-ce que le ou la juge n'a pas été trop loin et ne ferait pas un excès de zèle ? Mais je dis à mes collègues sur le terrain que le magistrat fait son boulot et respecte la loi, même si cette opération nous paraît disproportionnée", juge Claude Cancès.
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