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Vidéo snapchat de Perpignan : ouverture d'une information judiciaire pour "viol en réunion"
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Deux vrais jumeaux, mais un seul coupable. Après une enquête qui a finalement disculpé son frère Elvin, interpellé en même temps que lui en février 2013 et emprisonné pendant dix mois avant de voir son innocence reconnue, Yoan Gomis sera jugé ce lundi 7 septembre et jusqu'à vendredi devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône pour trois viols, quatre tentatives de viols et une agression sexuelle commises à Marseille entre septembre 2012 et février 2013.
Il y avait des "similitudes dans l'approche et la manière d'opérer", relatent les enquêteurs : l'agresseur arrivait derrière ses victimes, souvent la nuit très tôt le matin, les ceinturait et les amenait sous la contrainte dans un endroit "à l'écart" avant de leur demander avec plus ou moins de réussite, une fellation. Puis il s'enfuyait avec leur sac et leurs téléphones. Rapidement, dans cette affaire de viols en série assez classique au départ, les enquêteurs identifient, dans cinq cas, un ADN masculin commun, non répertorié dans le fichiers national des empreintes génétiques (FNAEG). Problème : cette trace génétique les mène non pas à une, mais deux personnes : les frères Gomis, jumeaux monozygotes, donc avec le même patrimoine génétique.
Totalement fusionnels, les deux hommes né en 1988, vivaient ensemble dans le 3e arrondissement de Marseille, avait un seul compte Facebook, s'échangeaient leurs vêtements, partageaient une voiture, même si seulement l'un d'eux avait le permis, et sortaient souvent ensemble. Leurs caractères différent néanmoins. Selon les témoignages, Elvin était plus "posé", plus "mature" que son frère, avec un "ascendant" sur lui. Mais tous deux n'ont aucune difficulté à séduire des filles et une vie sexuelle a priori épanouie.
La différence majeure est que Yoan est atteint, de naissance, d'une surdité partielle, plus forte à une oreille qu'à l'autre. Parfois appareillé, parfois non, il a une élocution plus difficile, avec un "zozotement" et connaît la langue des signes. C'est cette dissemblance qui fera par ailleurs de Yoan le coupable idéal : certaines victimes ont notés des éléments chez leur agresseur pouvant correspondre à la surdité et un "zozotement". Par ailleurs, il s'avère que pour certaines agressions, Elvin a un alibi solide et pour d'autres son téléphone déclenche des bornes éloignées du lieu des faits.
Après avoir longtemps nié en bloc, face aux éléments de preuve qui l'accablent, ce dernier finira par livrer des aveux partiels : il reconnaît les agressions, mais pas leur caractère sexuel. Un non-lieu est délivré à l'encontre de son frère Elvin et Yoan, toujours en détention, est renvoyé devant les assises.
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