Le Vatican a défroqué 400 prêtres pédophiles sous Benoît XVI

Durant le pontificat de Benoit XVI, qui a duré près de huit ans, 400 prêtres à travers le monde ont été défroqués pour avoir abusé sexuellement d'enfants.

Le pape Benoit XVI célébrant une messe à l'occasion du mercredi des Cendres, le 13 février 2013 dans la basilique Saint-Pierre

Crédit : AFP / GABRIEL BOUYS

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Au cours des huit années que Benoit XVI a passées à la tête du Saint-Siège, près de 400 prêtres ont été exclus de leurs fonctions ecclésiastiques pour des affaires d'abus sexuels.

Au début des années 2000, les dénonciations d'abus sexuels perpétrés par des membres du clergé sur des enfants se sont multipliées. Tout particulièrement en Irlande et aux États-Unis, les crimes, commis sur des milliers d'enfants surtout dans les années 1960, 70 et 80, ont commencé à faire surface. La haute hiérarchie a été accusée d'avoir souvent protégé les coupables, en les mutant, pour préserver la bonne réputation de l'institution.

Le Pape doit commencer à défroquer également les prêtres qui couvrent les crimes sexuels, et pas seulement ceux qui les commettent.

Association SNAP

Le Vatican a révélé ce samedi 18 janvier que 400 prêtres avaient été défroqués au cours du pontificat de Benoît XVI, à la suite de ces dénonciations. Mais pour le Réseau des survivants des personnes victimes de violence par des prêtres (SNAP), ces mesures disciplinaires restent insuffisantes. "Le Pape doit commencer à défroquer également les prêtres qui couvrent les crimes sexuels, et pas seulement ceux qui les commettent", a déclaré le SNAP.

Au Vatican, des milliers d'abus sexuels passés sous silence

Benoît XVI, maintenant pape émérite après avoir démissionné en février 2013, avait donné des consignes de tolérance zéro envers les prêtres pédophiles. Le Vatican avait reconnu avoir reçu des diocèses locaux des milliers de rapports d'abus.

Pour la toute première fois, le Vatican a été sommé jeudi 16 janvier de donner des explications devant l'ONU sur les mesures prises pour lutter contre la pédophilie, tandis que le pape François, successeur de Benoit XVI, faisait part de sa "honte" face aux scandales dans l’Église.

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