"Jakarta a perdu le contact avec le vol AirAsia entre Surabaya et Singapour à 7h55" heure locale, a indiqué dimanche matin un porte-parole du ministère indonésien des Transports. L'avion transportait 162 personnes, dont 16 enfant et un nourrisson. Le co-pilote de l'appareil était Français.
Le vol QZ8501 a quitté l'aéroport international Juanda de Surabaya, sur l'île indonésienne de Java, à 5h20 et devait atterrir à l'aéroport Changi de Singapour à 8h30 (0h30 GMT).
Selon un communiqué de la direction de l'aviation civile de Singapour, le contact a été perdu dans l'espace aérien indonésien, à "200 milles nautiques (environ 350 km) au sud-est de la frontière entre les régions d'information de vol de Jakarta et de Singapour". L'appareil a disparu seulement 42 minutes après son décollage.
Avant de perdre le contact, le commandant de bord a demandé à dévier du plan de vol initial en changeant d'altitude, 2.000 mètres au-dessus de celle prévue. "L'avion avait demandé à dévier en raison de la météo", a déclaré la compagnie dans un message sur son compte Facebook. L'équipage, dont le copilote français, était "expérimenté", précise la compagnie.
Suite à la perte de contact entre l'Airbus d'AirAsia et les autorités indonésiennes, ces dernières ont dépêchés deux avions dans la zone supposée où se trouvait l'appareil. Mais les recherches ont été suspendues quelques heures plus tard car "il commençait à faire nuit", a indiqué le ministère indonésien des Transports, qui a ajouté qu'elles "reprendront lundi matin", soit dans la nuit en Europe.
Créée en 1994 à Kuala Lumpur, la compagnie est confrontée à son premier incident majeur. Sur son site internet, AirAsia professe une "tolérance zéro" en matière de sécurité et vise un objectif "zéro accident" grâce à une "bonne formation, à des pratiques de travail et une gestion des risques appropriées ainsi qu'à une stricte adhésion aux régulations sur la sécurité".
L'entreprise est considérée comme l'un des pionniers d'une révolution dans le ciel de l'Asie du Sud-est, et a connu une croissance spectaculaire depuis son rachat en 2001 par un homme d'affaires haut en couleur, fréquemment comparé au fondateur britannique du groupe Virgin Richard Branson.
Le patron d'AirAsia, Tony Fernandes, magnat malaisien, a fait en une décennie d'une petite compagnie à bout de souffle un leader du low-cost en Asie, avec pour slogan "Désormais tout le monde peut voler".
Ancien vice-président de Time Warner pour la région, après avoir travaillé pour Virgin dans les années 1980 selon sa biographie placée sur le site d'AirAsia, Fernandes, 50 ans, est crédité d'une fortune de 530 millions d'euros par le magazine spécialisé Forbes, dont l'édition pour l'Asie l'avait nommé homme d'affaires de l'année en 2010.
Après l'annonce de la disparition de son avion, la compagnie a changé de logo sur les réseaux sociaux. Sur Twitter et Facebook, AirAsia a remplacé le rouge par du noir et blanc.
Bienvenue sur RTL
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.