Rachat de SFR : pourquoi Bouygues veut s'emparer de son concurrent

Le paysage des télécoms en France est sans doute arrivé à un tournant. Vivendi, qui a décidé de vendre l'opérateur SFR en difficulté, accélère le rythme. Les prétendants ont jusqu'à ce mercredi 5 mars pour déposer des offres fermes. Une limite qui veut sans doute pousser le groupe Bouygues à sortir du bois.
 
On sait déjà que Numericable est sur les rangs, avec une offre à 11 milliards d'euros. Mais Bouygues Telecom voit cette union d'un très mauvais œil et devrait faire une contreproposition.

Un marché qui tournerait autour de deux géants

Ce rachat est-il une question de survie pour Bouygues Telecom ? Si Numericable rachète SFR pour créer une nouvelle entité, il n'y aura plus que deux grands groupes de télécoms en France : Orange et cette nouvelle entité.
 
Ils proposeront de la et de l'internet haut et très haut-débit. Bouygues Telecom, qui est beaucoup plus petit, se retrouvera alors marginalisé. Menacé par ce rapprochement, la seule issue de secours serait alors potentiellement pour lui de s'allier à son ennemi de toujours, Free.

Vendre ses infrastructures à Free

On connait l'inimitié qu'il y a entre . Pour éviter ce mariage forcé, la solution pour Bouygues est de passer à l'offensive. L'entreprise doit donc se mettre sur les rangs pour racheter SFR. Ce choix ne se fera pas sans concessions.

L'opérateur devrait sans doute se séparer d'une partie de son réseau mobile, de ses infrastructures, avec la possibilité de les vendre à Free. Une condition importante puisque, dans le cas d'un rachat de SFR par Bouygues, l'opérateur dépasserait une taille critique, ce qui pourrait pousser l'Autorité de la concurrence à opposer son veto.