Grève à la SNCM : la direction veut une table ronde

La direction de la SNCM, en grève depuis mercredi, demande à l'État d'organiser une table ronde avec les actionnaires de la compagnie maritime.

La direction de la SNCM demande l'organisation d'une table ronde.

Crédit : AFP / BORIS HORVAT

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La direction de la SNCM veut trouver une sortie de crise après cinq jours de grève. Elle a demandé à l'État d'organiser une table ronde des actionnaires de la compagnie maritime marseillaise dès lundi 31 mars. "Il est insupportable pour notre entreprise qu'après plus de cinq jours de blocage, les solutions de sortie de crise ne soient pas trouvées", lance le président du directoire, Marc Dufour, dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps que notre situation financière se dégrade, que nos clients, notamment la Corse, payent le prix fort parce que nous sommes ligotés et qu'il nous est interdit de regarder devant nous et de travailler normalement", poursuit-il, demandant "solennellement à l'Etat - qui est déjà très impliqué - d'organiser dès demain, lundi, une table ronde de l'ensemble des actionnaires de la SNCM pour envisager l'avenir".

L'État détient 25% de la SNCM

Les syndicats ont entamé mercredi 26 mars une grève, la 2e depuis janvier, pour pousser le gouvernement à chasser l'actionnaire principal Transdev (66% du capital), filiale de la Caisse des Dépôts et de Veolia Environnement. Celui-ci a en effet affiché son hostilité croissante vis-à-vis du plan de redressement de la société. L'Etat détient par ailleurs 25% du capital de la société, et les salariés les 9% restants.

Ce plan prévoit un renouvellement de la flotte, une augmentation du temps de travail et une réduction d'environ 500 postes sur 2.600. Ce dimanche 30 mars, une cinquantaine de grévistes, majoritairement CGT, avaient empêché l'accostage au port de Marseille d'un navire de croisière, avec 2.700 personnes à bord.