Remontés contre la "concurrence déloyale" des voitures avec chauffeur, plusieurs centaines de taxis manifestaient aux aéroports de Roissy et d'Orly, ce lundi 13 janvier au matin.
A l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, les grévistes s'étaient donné rendez-vous dès 6h00 sur la base arrière des taxis de l'aéroport. Le rassemblement n'empêchait pas la prise en charge des voyageurs, selon une source aéroportuaire. A Orly, plusieurs dizaines de véhicules stationnés en tête des stations taxis bloquaient en revanche la prise en charge des clients,.
Les cortèges, réunis à l'appel de cinq syndicats (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST), devaient quitter les aéroports parisiens vers 8H00, pour converger vers les Invalides, dans le centre de Paris (VIIe arrondissement). Les organisateurs attendent un millier de taxis en région parisienne.
Les manifestants
entendent dénoncer la concurrence des voitures de tourisme avec
chauffeurs (VTC), en pleine croissance actuellement, mais également le
relèvement de la TVA sur les transports de 7 à 10 %. Ils réclament aussi
une "négociation nationale" sur les conditions tarifaires du transport
des malades, en partie exploité par les taxis. "Aujourd'hui, on
est dans une situation de plus en plus précaire", souligne Dominique
Prudhomme, du syndicat FO, présent avec plusieurs centaines de collègues
à l'aéroport de Roissy dans un concert d'avertisseurs. "Nous autres,
quand on paie notre licence 230.000 euros. Les VTC, ils paient 120
euros. Vous trouvez ça normal ?" Pour Jean-Marie Levebvre, taxi
depuis cinq ans, la manifestation vise à exprimer le "ras-le-bol" de la
profession, dont les "conditions de travail sont de plus en plus dures".
"Les VTC sont de plus en plus nombreux. Ils ont donné des agréments à
tort et à travers", regrette-t-il.
Sans signalétique lumineuse, les VTC peuvent être réservés pour une course mais n'ont en théorie pas le droit de prendre des passagers à la volée dans la rue, mais les taxis les accusent d'opérer sans réservation.
Pour calmer les fédérations patronales, un décret impose depuis le 1er janvier aux VTC un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge. Mais cet arbitrage n'a pas suffi à apaiser les syndicats, qui réclament une réglementation plus stricte. "Aujourd'hui, c'est deux poids, deux mesures", dénonce Régine Legrand, chauffeur de taxi "depuis 18 ans". "Ils prennent les voies réservées aux bus, ils font du racolage. Même dans les aéroports, ils chargent à la volée, alors que nous ont est obligés de passer par la base arrière des taxis. On ne se bat pas à armes égales", assure-t-elle.
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