VIDÉO - France : 450.000 logements sont considérés comme indignes
Après le drame de Marseille, et l'effondrement de deux immeubles en centre-ville, les Français ont pris conscience de la vétusté de nombreuses habitations. Certains n'hésitent plus à se manifester pour dénoncer l'insalubrité de leur logement.

“Tout est cassé. Cela s’écroule petit à petit”. Jennifer, mariée avec quatre enfants à charge, habite un petite immeuble de la Plaine-Saint-Denis. Dès l'extérieur de ce bâtiment blanc aux volets bleus, force est de constater que son logement tombe littéralement en ruine.
“Partout, il y a des fissures (...) c’est rempli d’infiltrations d’eau partout dans le mur”, montre Jennifer, une petite fille dans les bras. Pour cette locataire, qui paye 700 euros par mois, “des être humains ne devraient pas habiter comme ça”.
La mère de famille a fait une demande de droit au logement opposable en juillet dernier, mais elle n'a reçu aucune proposition de la préfecture depuis.
Un arrêt d'insalubrité a pourtant été prononcé sur cet immeuble en janvier 2002. Le propriétaire, qui ne donne plus signe de vie, le lui avait caché lorsqu'elle est rentrée dans le logement il y a 5 ans.
Plus de 450.000 habitations indignes en France
Début novembre, l'effondrement de deux immeubles à Marseille, qui a coûté la vie à huit personnes a mis en lumière le drame de l'insalubrité. Ainsi, 450.000 habitations en France sont considérées comme indignes par le ministère du Logement, 600.000 selon la fondation Abbé Pierre.
Depuis le drame, le mouvement #balancetontaudis a émergé sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette précarité du quotidien et les occupants de ces logements mis en danger par des marchands de sommeils peu scrupuleux.