Avant même son application et la publication des décrets, la loi Macron permettant l'ouverture des magasins le dimanche aurait déjà du plomb dans l'aile à Paris. Elle précise en effet qu'un accord des syndicats est nécessaire, et visiblement ces derniers disent non alors même que les salariés sont pour.
C'est le cas de Karl Ghazi, secrétaire général de la CGT Commerce de Paris et porte-parole de l'intersyndicale Clic-P (Comité de liaison intersyndical du Commerce de Paris) qui se dit "plus opposé que jamais". Il dénonce des projets de décret ayant pour volonté de généraliser l'ouverture des commerces le dimanche. "Pour Paris, il n'y a pas un centre commercial qui passe au travers."
La contrepartie financière s'applique aux horaires décalés, mais si les horaires décalés deviennent la norme, elle tend à disparaître
Karl Ghazi, secrétaire général de la CGT Commerce de Paris
Il estime que cette généralisation va se faire au détriment des salariés du commerce, "qui ont le droit à une vie en dehors du travail". "Au-delà des salariés du commerce, cela concerne toute la société qui se trouvera bouleversée par cette dérégulation des temps sociaux" déplore-t-il.
Que répond-il aux salariés qui veulent travailler plus pour être payé deux fois plus le dimanche ? Il les met en garde en rappelant que la loi Macron ne prévoit pas le niveau de la contrepartie salariale, elle la renvoie aux négociations. Quand à la promesse des milliers de créations de postes grâce à l'extension du travail dominical dans les Zones Touristiques Internationales (ZTI), bien mal délimitées selon lui, il compare avec les magasins de bricolage. Aucun poste n'avait été créé selon lui, ou très peu. Il s'agissait essentiellement de rotation.
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