"SwissLeaks" : Pierre Bergé "réprouve les méthodes" des journalistes du "Monde"

Le journal français Le Monde et plusieurs médias internationaux ont exposé dimanche 8 février la face cachée du secret bancaire en Suisse, après avoir eu accès aux données soustraites par un informaticien, Hervé Falciani, ex-employé de la banque HSBC à Genève.

Est-ce le rôle d'un journal de jeter en pâture le nom des gens ? C'est du populisme. C'est fait pour flatter les pires instincts

Pierre Bergé

"Cette histoire me met mal à l'aise, réagit Pierre Bergé, actionnaire du Monde. Il faut proscrire évidemment la fraude fiscale et punir les fraudeurs. Est-ce le rôle d'un journal de jeter en pâture le nom des gens ? C'est du populisme. C'est fait pour flatter les pires instincts".

Ce n'est pas pour ça que je leur ai permis d'acquérir leur indépendance

Pierre Bergé

Pierre Bergé se dit "déçu" du travail des journalistes du Monde. "Ce n'est pas pour ça que je leur ai permis d'acquérir leur indépendance. Ce sont des méthodes que je réprouve". L'homme d'affaires assure avoir exprimé son mécontentement aux journalistes, qui ne lui ont pas répondu.

Je ne veux pas comparer ce qui se passe à des époques passées mais quand même, la délation, c'est la délation

Pierre Bergé

"Je ne veux pas comparer ce qui se passe à des époques passées mais quand même, la délation, c'est la délation, estime-t-il. C'est jeter en pâture des noms. Et tout ça me semble gratuit".