Magnanville : Fabien Clain est-il en lien avec le double meurtre des policiers ?

Fabien Clain est-il lié avec le double assassinat terroriste perpétré à Magnanville ? Une semaine après la mort du couple de policiers dans la commune des Yvelines, l'enquête avance à grand pas. Samedi 18 juin, Saad Rajraji et Charaf-Din Aberouz, deux proches de Larossi Abballa, ont été mis en examen et écroués pour "association de malfaiteurs terroristes". 

Deux arrestations qui auraient permis aux enquêteurs de mettre la main sur de précieux documents. Selon les informations de BFM TV, l'adresse mail et le numéro d'écrou de Fabien Clain auraient été retrouvés sur un bout de papier au domicile de Saad Rajraji. Âgé de 27 ans, ce dernier a déjà été condamné en 2013 dans une affaire de filière jihadiste entre la France et le Pakistan et aurait côtoyé Fabien Clain lorsqu'ils étaient tous deux détenus à la prison de Fleury-Mérogis en 2011 et 2012. Ont-ils gardé contact depuis leur sortie respective ? Telle est la question à laquelle devront répondre les enquêteurs alors que Fabien Clain est toujours localisé en Syrie depuis son départ au printemps 2014. 

Fabien Clain, la voix française de Daesh

Ce nom est bien connu des enquêteurs spécialisés dans les dossiers terroristes. Au lendemain des attentats sanglants qui ont frappé Paris le 13 novembre, Daesh avait publié un communiqué de revendication dans lequel la voix de Fabien Clain avait très rapidement été identifiée.
Aujourd'hui âgé de 37 ans, le jihadiste français est une figure de l'organisation terroriste. Son nom est notamment associé aux frères Merah à Toulouse de même qu'à Sid Ahmed Ghlam, qui est soupçonné d'avoir préparé un attentat avorté contre une église de Villejuif dans le Val-de-Marne mais qui a coûté la vie à Aurélie Châtelain, une jeune automobiliste.

Fabien Clain et son frère Jean-Michel, originaires du quartier du Mirail à Toulouse, sont des convertis d'origine réunionnaise, radicalisés au début des années 2000. Ils se sont ensuite rapprochés de la communauté islamiste d'Artigat (Ariège), près de Toulouse. Celle-ci était dirigée par Olivier Corel, un Français d'origine syrienne, considéré par ses disciples comme un guide spirituel.