La France a-t-elle les moyens pour surveiller les terroristes potentiels sur son sol ?

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé que cinq projets d'attentats terroristes ont été déjoués ces derniers mois. Il a aussi déclaré qu'environ 3.000 Français ont intégré le rang des jihadistes. Mais à l'heure actuelle, la France dispose-t-elle des moyens nécessaires pour surveiller les terroristes potentiels ?

Georges Fenech, député UMP du Rhône et membre de la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes, estime que malgré la performance des stratégies et moyens déployés, la surveillance absolue est quasiment impossible. 

Le risque zéro n'existe pas. La surveillance absolue est un vœu pieux, mais il faut remercier tous les services de surveillance qui sont sur le terrain, en nombre renforcé.

Georges Fenech, député UMP du Rhône et membre de la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Il pense par ailleurs que les moyens actuellement mobilisés ne sont pas suffisants, notamment sur le plan juridique. L'élu UMP du Rhône estime aussi que la sécurité devrait être renforcée au niveau des frontières. Si les terroristes ont accédé au sol français, il faudrait immédiatement les expulser s'il s'agit d'étrangers.

La France ne dispose pas de tous les moyens nécessaires pour surveiller les jihadistes potentiels. Il faut se doter de moyens supplémentaires.

Georges Fenech, député UMP du Rhône et membre de la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Eric Denécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, pour sa part, estime que les dispositifs de surveillance appliqués en France sont efficaces. Selon lui, les risques d'aboutissement des projets d'attaques terroristes ont été réduits grâce au travail effectué par les services spécialisés. 

Nous avons aujourd'hui une quantité minimale de risque d'attentat terroriste en France, grâce au travail qui a été effectué.

Eric Denécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement