Annoncée par la branche syrienne d'Al-Qaïda, la mort de David Drugeon, remontant apparemment à juillet dernier, a été confirmée par des responsables américains, vendredi 11 septembre. Ce Breton de 25 ans faisait partie de la liste des Français combattant avec l'État islamique en Syrie. Originaire de Vannes et converti à l'islam à l'âge de 13 ans, il était considéré comme un artificier hors pair. Son père, Patrice Drugeon, qui ne l'a pas revu depuis plusieurs années, demande toutefois des preuves de ce décès avant d'y croire.
"Je suis dans l'interrogation et la peine. J'attends des preuves irréfutables. C'est à dires des photos de son visage (...) et puis une enquête sanguine et ADN, évidemment", explique Patrice Drugeon au micro de RTL après avoir indiqué n'avoir "aucune nouvelle" du ministère de l'Intérieur ou du quai d'Orsay, ni des services de renseignement.
C'était un enfant adorable
Patrice Drugeon
S'il se montre prudent, c'est qu'il rappelle que c'est désormais la "troisième fois" que la mort de son fils est annoncée. "La première, il était juste blessé gravement, la deuxième fois, il était bombardé par un drone américain en Syrie. On ne sait pas ce qu'il est devenu mais les Américains avaient dit que la cible avait été atteinte. En l'occurrence, il était blessé gravement", se souvient le père.
Bien que son fils soit un "gros poisson", Patrice Drugeon préfère garder une image positive du jeune homme, parti en 2010 : "Ce que je retiens de lui, c'est son adolescence, son enfance. J'occulte les mauvais moments sans penser au mal qu'il ait fait. Ce que je retiens de lui, c'est que c'était un enfant adorable, paisible et aimé de tout le monde".
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