La grève à la SNCF se poursuit pour le sixième jour consécutif lundi 16 juin. Les négociations entre les syndicats et le gouvernement semblent au point mort, si bien qu'on ne s'attend à aucune amélioration lundi, jour du début des épreuves du bac.
L'épreuve de philo du bac général aura lieu à 8 heures, celle
du bac professionnel à 9h30 et celle du bac technologique dans l'après-midi. La SNCF
espère limiter au maximum les perturbations pour les bacheliers grâce à un dispositif spécial, "Assistance exams".
Au siège de la SNCF à Saint-Denis, la cellule "spéciale
Bac" se mobilise. Ils sont une petite dizaine les yeux rivés sur leurs
écrans.
Julie, présente depuis le début de la grève, s'occupe des réseaux sociaux. Depuis samedi soir, ça n'arrête pas. "Un étudiant qui passe le bac lundi me demande si je peux lui communiquer le numéro de l'assistance examen du Val d'Oise pour se renseigner sur les transports qu'il a à disposition lundi", explique-t-elle.
"La réponse est en moins de 15 minutes, on essaie de
tenir ce délais parce qu'on sent les étudiants assez angoissés pour lundi,
avance-t-elle, j'essaie de répondre au plus vite pour les rassurer. J'espère
que tout ira bien pour eux".
Dans cette salle stratégique, un employé s'occupe de mettre à jour en direct le site internet, un autre coordonne l'action du plan spécial Bac avec toutes les régions de France.
L'ampleur de ce dispositif est inédite, indique Séverine Lepaire, responsable du poste "assistance exam" de la SNCF. "On est plus d'une centaine sur l'ensemble du territoire à travailler en ce moment à l'organisation de lundi", dit-elle.
"Il va y avoir des trains "spécial examen", qu'on va
sécuriser, c’est-à-dire qu'on sera sûrs qu'ils vont rouler, pour pouvoir
acheminer les candidats jusqu'à leur centre d'examen", affirme Séverine
Lepaire.
En plus des moyens numériques, 10.000 gilets rouges seront
en gare pour aider les étudiants. Soit quatre fois plus que lors de la dernière
grande grève.