Le château de Benouville en Normandie a accueilli 19 chefs d'État et de gouvernement pour le déjeuner vendredi 6 juin. Un événement organisé dans le cadre des commémoration du Débarquement, mais également une occasion d'aborder les sujets diplomatiques sensibles. Avec Vladimir Poutine, Angela Merkel, Barack Obama ou encore Petro Porotchenko, ce rassemblement a pris la tournure d'un mini sommet sur l'Ukraine.
Tout a été scruté : les poignées de main, les évitements, les paroles. Car il s'agissait de la première rencontre physique depuis deux mois entre Vladimir Poutine et les occidentaux (sans compter le dîner avec François Hollande la veille). Le président russe a été l'objet de tous les regards, qui peuvent parfois être franchement hostiles, comme ceux des Polonais.
Le déjeuner, préparé par des chefs normands, avait donc pour mission de délier les langues. Et ce fut une mission en partie réussie, notamment puisque Poutine et Obama, qui avait pris soin de s'éviter la veille, puis quelques minutes avant pendant la "photo de famille", ont eu un échange. Ils se sont serrés la main et ont eu "un bref aparté", selon l'entourage de François Hollande.
Autre avancée symbolique, et pas des moindres : les présidents russes et ukrainien se sont rencontrés en marge du déjeuner. "Lors d'une brève discussion, messieurs Poutine et Porochenko se sont prononcés pour la cessation au plus vite de l'effusion de sang dans le sud-est de l'Ukraine", a déclaré le porte-parole du président russe.
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