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Une infirmière agressée brise l'omerta : "Il devait penser que j'étais morte"

REPLAY / DOCUMENT RTL - Marie-Françoise a subi une violente agression de la part de l'un de ses patients. Un homme qu'elle connait depuis 40 ans. Son cas n'est pas isolé.

Une infirmière (illustration)
Une infirmière (illustration)
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
Une infirmière agressée brise l'omerta : "Il devait penser que j'étais morte"
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La rédaction numérique de RTL & Nicolas Bauby
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Marie-Françoise, infirmière dans les Côtes-d'Armor, a 25 ans de carrière. Elle a été agressée par un homme qu'elle connait depuis 40 ans.  C'est un agriculteur qui s'est jeté sur elle parce qu'elle repoussait ses avances. "Je lui ai fait ses soins sans problème. Il a voulu me toucher au niveau de la poitrine et je l'ai repoussé. Il m'a prise par les cheveux, m'a traînée dehors et m'a jetée sur le sol. Il m'a secouée, m'a projetée sur sa voiture, m'a rouée de coups. Il est tombé sur moi et m'a fracassée la tête au sol en me tenant par les cheveux. Il a pris de la terre et me l'a mise dans la bouche", se souvient-elle.

Le cauchemar de Marie-Françoise a toutefois pris fin : "Tétanisée, je ne pouvais plus bouger. J'ai pris conscience que j'allais mourir. Je me suis tue et il m'a lâchée. Il est resté un moment sur le sol avec moi et il est parti. Il pensait que j'étais morte. Je suis très heureuse d'être là pour témoigner. Je suis passée très près de la mort".

Les agressions se multiplient

Son cas n'est pas isolé. Les agressions dans le milieu médical se multiplient. "Ça ne nous a pas surpris. À travers l'observatoire des violences que nous avons mis en place, l'année dernière, 72 déclarations ont été effectuées par nos confrères et nos consœurs. En très forte augmentation", assure Didier Borniche, président du Conseil national de l'Ordre des médecins. "Ces chiffres sont sous-évalués car les personnes ont peur de déclarer. Les infirmières qui étaient à l'abri de ce type de comportements y sont finalement de plus en plus confrontées. Notre pays a beaucoup d'empathie pour cette profession mais nous considérons qu'un certain nombre de politiques ont du mépris. Nous aimerions que l'empathie gagne le pouvoir politique de façon à ce que cette profession, une des seules à se rendre au domicile du patient, bénéficie du soutien qu'elle mérite".

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