C'est incontestablement son tournoi, celui qui l'a fait entrer dans la légende et définitivement consacré roi de la terre battue. La 114e édition de Roland-Garros débute dimanche 24 mai 2015 (finale messieurs le dimanche 7 juin). Et plus encore qu'en 2014, où il avait débarqué à Paris avec trois défaites sur la surface ocre à Monte-Carlo, Barcelone et Rome, un cortège de doutes entoure cette année Rafael Nadal.
Certes, les spécialistes soulignent qu'au meilleur des cinq manches l'Espagnol sera encore difficilement déboulonnable Porte d'Auteuil, où un seul joueur a réussi l'exploit de la battre, le Suédois Robin Soderling en 8es de finale en 2009. Mais son plus mauvais classement depuis mai 2015 (7e), les 9 défaites déjà concédées depuis début janvier (pour 25 victoires), dont 5 sur sa terre battue chérie (17 succès), et aucun des trois Masters 1.000 disputés sur la surface remportés laissent à penser que Nadal n'est pas, pour une fois, le favori numéro 1 à sa succession.
Le Majorquain de 28 ans avait terminé sa saison 2014 fin octobre sur une 11e défaite (48 victoires), à Bâle, en quarts de finale face au jeune Croate Borna Coric (6-2, 7-6), alors 124e joueur mondial. Il allait alors se faire opérer de l'appendicite et reposer un dos endolori. De retour début janvier à Doha, "Rafa" subissait une déconvenue similaire : revers d'entrée contre le qualifié allemand Michael Berrer (1-6, 6-3, 6-4), 127e mondial. Trois semaines plus tard, il enregistrait l'une de ses plus lourdes défaites en Grad Chelem : 6-2, 6-0, 7-6 face au Tchèque Tomas Berdych en quarts de l'Open d'Australie.
Le retour sur la terre battue de Rio devait le remettre sur la bonne voie ? Raté. Avec une défaite en demi-finale contre l'Italien Fabio Fognini (1-6, 6-2, 7-5), 26e mondial, qu'il avait dominé quatre fois sur quatre auparavant. C'est finalement à Buenos Aires, la semaine suivante, que Nadal remportera son seul titre de la saison, en dominant en finale l'Argentin Juan Monaco (6-4, 6-1), 60e mondial. Lors de la tournée américaine sur dur de mars, il s'inclinera en quarts à Indian Wells face au Canadien Milos Raonic (4-6, 7-6, 7-5) puis en 16es à Miami, contre son compatriote Fernando Verdasco (6-4, 2-6, 6-3), 34e mondial, qui ne l'avait battu qu'une fois en 14 affrontements précédemment.
Retour sur terre battue mi-avril avec le Masters 1.000 de Monte-Carlo. Après un match convaincant contre un autre de ses compatriotes, David Ferrer (6-4, 5-7, 6-2), Nadal est sèchement stoppé par Djokovic aux portes de la finale (6-3, 6-3). Et la semaine suivante, à Barcelone, il subi encore la loi de Fognini, en 8es (6-4, 7-6). À Madrid, devant son public, il y a du mieux : il écarte deux membres du top 10 avec autorité, le Bulgare Grigor Dimitrov (6-3, 6-4) puis Berdych (7-6, 6-1), mais cède en finale devant l'Écossais Andy Murray (6-3, 6-2), de plus en plus à l'aise sur la surface. Enfin, à Rome, il coince contre le Suisse Stan Wawrinka en quarts (7-6, 6-2), laissant Djokovic endosser le costume de favori numéro 1 pour Roland-Garros deux jours plus tard.
9 défaites concédées en cinq mois par l'Espagnol, c'est, à titre de comparaison, déjà plus que sur toute l'année en 2012 (42 succès-6 revers) et 2013 (75-7), une de moins qu'en 2005 (79-10) et 2010 (71-10, année du petit Chelem) et deux de moins qu'en 2008 (82-11). Au pire, Nadal s'est incliné à 15 reprises sur une saison, en 2007 (70 victoires) et 2011 (69). 9 défaites, c'est aussi 6% du total de ses revers dans toute sa carrière (149, pour 731 succès).
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