Coupe Davis : Tsonga répond aux critiques et à Noah

Pour la première fois depuis la défaite de la France en finale de Coupe Davis face à la Suisse, fin novembre, Jo-Wilfried Tsonga s'est exprimé vendredi 12 décembre, dans un entretien accordé au journal "L'Équipe".

Jo-Wilfried Tsonga le 21 novembre 2014

Crédit : AFP/P.Huguen

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Trois semaines jour pour jour après sa défaite en ouverture de la finale de la Coupe Davis face au Suisse Stanislas Wawrinka, Jo-Wilfried Tsonga a enfin livré sa vision des choses, vendredi 12 décembre, dans les colonnes du journal L'Équipe.

Interrogé sur le sujet, le numéro 1 français commence par justifier sa participation à une exhibition quelques jours seulement après son forfait pour une blessure au bras droit lors du double et du troisième simple du grand rendez-vous de Villeneuve-d'Ascq. Une décision qui a fait couler beaucoup d'encre et suscité de nombreuses réactions négatives.

Je me dis que tout ce que j'ai fait toutes ces années pour l'équipe de France, c'est comme si ça comptait zéro

Jo-Wilfried Tsonga

"J'avais un engagement de longue date explique Tsonga (...) Le docteur m'a dit que ça allait me gêner mais que je ne pouvais pas aggraver la blessure (...) Je ne vais pas rester chez moi à me morfondre". Puis il entre dans le vif du sujet, les critiques qui l'ont visé. "Pendant six ans, j'ai mis la Coupe Davis en avant plutôt que ma carrière (...) Je me dis que tout ce que j'ai fait toutes ces années pour l'équipe de France, c'est comme si ça comptait zéro. C'est difficile à encaisser", avoue le Français.

Avant le double, je suis complètement honnête et je dis que j'ai mal. Si j'avais menti, j'aurais pu regretter par la suite

Jo-Wilfried Tsonga

"C'est comme si j'étais à moi tout seul l'équipe de France, poursuit le 12e joueur mondial. J'en prends plein la gueule. Je connais mes responsabilités dans la défaite". Il insiste encore : "La défaite, c'est ma responsabilité et la responsabilité des joueurs de l'équipe de France". Et d'expliquer : "Avant le double, je suis complètement honnête et je dis que j'ai mal. Si j'avais menti, j'aurais pu regretter par la suite. Le vendredi, je ne mens pas, je ne sens plus ma douleur (...) Le samedi matin, c'est impossible".

J'aurais pu être meilleur il n'a pas tort

Jo-Wilfried Tsonga à propos de Yannick Noah

L'Équipe l'interroge ensuite sur les récentes déclarations très critiques de Yannick Noah, capitaine de l'équipe de France de tennis victorieuse de la Coupe Davis 1991 et 1996. "J'aurais pu être meilleur il n'a pas tort. Maintenant, on est toujours plus intelligent quand c'est terminé. Moi j'aurais aimé qu'il vienne nous voir avant, s'il voyait que quelque chose n'allait pas et qu'il nous dise les gars, là ça ne va pas".

Aujourd'hui il dit qu'il a envie d'être dedans. C'est très bien, mais ça arrive un peu tard

Aujourd'hui il dit qu'il a envie d'être dedans. C'est très bien, mais ça arrive un peu tard

Si Tsonga est "certain" que Noah "a des choses à apporter : une expérience, une façon de penser", il précise cependant : "Je vois plus les anciens joueurs étrangers que lui. Je ne le vois jamais et on ne lui parle jamais". "Aujourd'hui il dit qu'il a envie d'être dedans. C'est très bien, mais ça arrive un peu tard. On fait tous confiance à Arnaud (Arnaud Clément, capitaine de l'équipe de France, ndlr). On était quand même en finale", conclut Jo-Wilfried Tsonga, qui va "continuer à jouer en équipe de France", pour lui "et les vrais supporters".

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