Le dimanche 23 août 2015 restera à coup sûr longtemps dans la mémoire des supporters de l'OM. Démobilisés fin mai après une deuxième moitié de saison ratée frustrante (leader à la trêve, Marseille a finalement terminé 4e, avec une 10e place sur les matches retour), dépités fin juin à la vue des départs de Dimitri Payet, André-Pierre Gignac, André Ayew ou Jérémy Morel, abasourdis début août avec la démission soudaine de Marcelo Bielsa, écœurés à l'issue d'une deuxième défaite en deux matches, à Reims, ils ont enfin retrouvé le sourire, le plaisir devant leur équipe. En un peu plus de 90 minutes, le Marseille de Michel a relégué celui de Bielsa aux oubliettes pour retrouver efficacité offensive, solidité défensive, cohérence, spectacle et ambition.
Lassana Diarra en est le résumé. Aligné au coup d'envoi devant la défense, le joueur de 30 ans, formé au Havre, a fait l'unanimité, sur et en-dehors du terrain. En France, il n'avait joué qu'en Ligue 2, avant de filer à tout juste 20 ans en Angleterre, à Chelsea. Rarement utilisé par José Mourinho, le natif de Paris est ensuite transféré à Arsenal. Il n'y reste qu'un an et prend la direction de Portsmouth. Enfin titulaire, "Lass" éveille l'intérêt du Real Madrid, qui le recrute en décembre 2008 pour une somme avoisinant les 20 millions d'euros. Durant trois saisons et demi, il disputera plus d'une centaine de matchs sous le maillot merengue, s'offrant même le luxe de porter le numéro 10.
L'aventure espagnole s'achève à l'été 2012. L'international français (28 sélections entre mars 2007 et août 2010) répond alors favorablement au projet du club russe de l'Anji Makhatchkala et de son milliardaire, qui s'est aussi attaché les services du Camerounais Samuel Eto'o... Un an plus tard, l'aventure s'arrête là. Diarra reste en Russie, au Lokomotiv Moscou. Là encore, l'histoire dure à peine 12 mois. Le joueur et ses dirigeants entrent en conflit à l'été 2014. Le contrat est rompu, Diarra interdit de jouer durant une saison. S'il disparaît des écrans de contrôle, il continue à entretenir sa condition physique avec un préparateur personnel américain, plus quelques entraînements dans les clubs qui avaient pensé le recruter, West Ham ou l'Inter Milan.
C'est finalement Vincent Labrune, le président de l'OM, qui songe à le relancer et le convainc de signer, après de nombreuses discussions. Quelques semaines plus tard, il se frotte les mains : Diarra est prêt à jouer. Et à bien jouer. Face à Troyes, il a fait admirer durant 64 minutes ses qualités de récupérateur, de relanceur et de passeur (100% de réussite dans cet exercice). Cerise sur le gâteau, il a gratifié le Vélodrome d'un bijou : un but d'une frappe pure en plein lucarne, pour le 2-0. Il n'en avait inscrit que trois dans les différents championnats qu'il a fréquentés en un peu plus de dix ans.
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