Lyon-Juventus : l'exploit ou la crise pour Lyon ?

Deux semaines après avoir relevé la tête dans le derby face à Saint-Étienne, l'OL a rechuté vendredi 14 octobre à Nice (2-0). Déjà battu à quatre reprises en neuf matches de Ligue 1 depuis mi-août, le vice-champion de France pointe au 8e rang, derrière des équipes comme Toulouse, Guingamp, Bordeaux et Rennes, et accuse un retard de dix points sur le leader azuréen, de six sur le PSG et Monaco.

En Ligue des champions, l'OL a idéalement débuté sa mission 8es de finale par un succès (3-0) sur l'équipe supposée la plus faible de son groupe, le Dinamo Zagreb, avant de s'incliner (1-0) chez son rival direct, le FC Séville. Parallèlement à ce constat mathématique et sportif, la tension s'est invitée en coulisses ces dernières semaines, les deux conseillers de Jean-Michel Aulas, Gérard Houllier et Bernard Lacombe, s'écharpant par presse interposée. Le président a semble-t-il "sifflé la fin de la récréation". Il attend désormais une réaction sur le terrain.

Aura-t-elle lieu face à la Juventus de Turin mardi 18 octobre (20h45) pour la première grande affiche européenne du Parc OL ? Battre l'intouchable leader du championnat d'Italie depuis plus de cinq ans, finaliste de la Ligue des champions il y a deux ans, relève sur le papier de l'exploit. À l'inverse, perdre ce troisième match de poule placerait les Gones dans une situation pour le moins délicate en vue de la qualification pour la suite de l'épreuve. Un repêchage en Europa League serait forcément vécu comme une grosse désillusion.

La paire Lacazette-Fekir est de retour

L'un des espoirs des Lyonnais repose sur le retour d'Alexandre Lacazette. Le meilleur buteur du championnat 2014-2015 devant Zlatan Ibrahimovic a joué trente minutes à Nice après cinq semaines d'absence. Il devrait reconstituer son duo avec Nabil Fekir sur le front de l'attaque, même s'il est encore a priori loin de sa meilleure forme. Autre retour apprécié à l'Allianz Riviera, celui du latéral droit Rafael. Avec ces deux hommes, le 3-5-2 dans lequel s'entête Génésio, si c'est encore le cas, semble plus consistant.

3-5-2, 4-4-2, 3-4-3 : la Juve, elle, varie en fonction des circonstances, grâce à la richesse de l'effectif. Et si Lyon a joué à dix durant une heure à Nice, la "Vieille Dame" a pu faire souffler, le lendemain face à l'Udinese. Miralem Pjanic, ancien Lyonnais, et Sami Khedira ont été ménagés, tandis que Leonardo Bonnucci et Gonzalo Higuain n'ont joué qu'un quart d'heure. Avec sept buts en dix matches, le transfuge de Naples est déjà bien intégré dans sa nouvelle équipe, et soutenu par le jeune Argentin Paulo Dybala (22 ans) qui vient de marquer quatre buts en quatre rencontres.

L'équipe de Massimiliano Allegri possède tout de même elle aussi des points faibles. L'arrière-garde est moins souveraine que la saison dernière. Gianluigi Buffon accumule les bourdes en club comme en sélection. Commence-t-il à accuser le poids des ans (38) ? La question se pose aussi pour Patrice Évra. Giorgio Chiellini, blessé, est très incertain. En revanche, les Bianconeri peuvent de nouveau compter sur Claudio Marchisio, sur le banc ce week-end pour la première fois après six mois d'absence.

Les compos probables :

Lyon : Lopes - Yanga-Mbiwa, Nkoulou, Morel - Rafael, Darder, Gonalons, Tolisso, Gaspar - Fekir, Lacazette. 

Juventus Turin : Buffon - Barzagli, Bonucci, Benatia - Daniel Alves, Khedira, Lemina, Pjanic, Alex Sandro - Dybala, Higuain.

Ligue des champions : le point sur le groupe H

Mardi 18 octobre (20h45) : 
Lyon - Juventus
Dinamo Zagreb - Séville FC

Classement : Pts J G N P bp bc dif 
1. Juventus 4 2 1 1 0 4 0 4 
2. FC Séville 4 2 1 1 0 1 0 1 
3. Lyon 3 2 1 0 1 3 1 2 
4. Dinamo Zagreb 0 2 0 0 2 0 7 -7

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