Alors que la France est encore sous le régime de l'état d'urgence, le pays va accueillir l'Europe entière à l'occasion de l'Euro 2016 de football dans un contexte de menace terroriste inédit. Frédéric Péchenard, ancien directeur de la police nationale et actuel vice-président de la région Île-de-France, estime que la mise en place de "fan zones", des zones en plein air avec un écran géant pour suivre les matches de la compétition, est trop risquée dans le contexte actuel.
"À Paris, les policiers et les gendarmes sont sur les genoux, assure-t-il. Il va falloir qu'ils protègent les stades, les aéroports, les gares... Penser que l'on peut mettre, sans risque, 100.000 personnes sous la Tour Eiffel, le symbole de Paris, le symbole que les terroristes vont essayer de frapper, c'est une folie."
Il pointe du doigt la mairie de Paris, alors qu'il "croit savoir" que les sociétés privées en charge de la sécurité des "fan zones" ont du mal à recruter des effectifs suffisants. "Visiblement le service d'ordre était sous-dimensionné, j'avais voté contre l'installation de la fan zone à cet endroit, le stade Charléty est plus facile à défendre. Il y a une responsabilité qui a été prise par la mairie qui me paraît dangereuse."
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