La polémique est telle que même le gouvernement s'en est mêlé, mercredi 23 mai. Le porte-parole Benjamin Griveaux a réagi à la sortie du Conseil des ministres : "Quand on a l'honneur d'être appelé (...) on répond présent". Nous sommes bien d'accord que cela dépasse la question du football.
Parce que ce jeune Rabiot - dont j'ai appris le nom seulement mercredi, et qui a sans doute beaucoup de talents dans son sport - n'est qu'un sale gosse en vérité. Un capricieux, un égoïste, un prétentieux. Monsieur est vexé, on peut le comprendre. Mais refuser à 23 ans de faire partie des trente joueurs du foot français. Il devrait prendre cela comme un privilège, comme un honneur.
Au lieu de ça, il se prend pour le roi du monde. Il s'assoit sur le collectif, sur le respect, vis-à-vis de son sélectionneur, du staff, de ses coéquipiers et, "accessoirement", des supporteurs.
Il n'est pas le premier. On a déjà vu ces attitudes d'enfants pourris gâtés se rebeller contre une décision du sélectionneur. Comme Cantona qui, à 22 ans, traitait Henri Michel de "sac à merde". Comme Anelka qui, à 24 ans, exigeait de Jacques Santini qu'il s'agenouille devant lui et qu'il s'excuse parce qu'on lui avait demandé de remplacer à la dernière minute Sidney Govou blessé.
Alors on pourrait se demander si c'est une question de jeunesse. Mais non ! Heureusement ils ne sont pas tous comme ça. Non ce n'est ni une question de génération, ni une question de "racaille" comme peuvent le dire certains. Ce n'est pas une question d'origine. Qu'on s'appelle Adrien ou Karim, c'est surtout une question de comportement et d'éducation.
On est face à des gamins à qui tout réussi, qui n'ont pour seul horizon que leur nombril, leur petite personne. Des petits flambeurs à 500.000 euros par mois, qui ne voient le foot que comme un business, qui s'économisent pour leur club, mais qui se foutent pas mal de la sélection nationale.
Ce sont des écervelés qui n'ont aucune conscience de ce que signifie "défendre les couleurs de son pays", qui n'ont pas le sens du maillot, qui ignorent ce qu'est l’exemplarité, le mérite, et qui pensent n'avoir que des droits et aucun devoir.
Alors certains m'opposeront que c'est le milieu du football d'aujourd'hui qui veut ça. Je ne suis pas sûre qu'en Italie ou en Angleterre de tels comportements soient tolérés. Je ne suis pas sûre qu'en Italie ou en Angleterre on ne se batte pas d'abord pour le maillot de son pays.
À ce niveau-là, on ne peut pas avoir d'états d'âme. On peut être déçu, mais on doit avoir la fierté de faire partie de l'élite du football. Et si ce n'est pas sur le terrain pour cette fois, ce sera la prochaine fois. Vous voulez que je vous dise : Adrien Rabiot a bien fait finalement de refuser la convocation de Deschamps, parce qu'il n'est pas digne de porter le maillot de l'équipe de France.
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