Coupe du monde 2014 : l'Équateur sait comment battre la France
L'Équateur rêve de rééditer l'exploit de la Coupe du monde 2006, lorsque "la Tri" avait atteint les huitièmes de finale. Et Reynaldo Rueda a son idée pour faire trébucher les Bleus.
L'Équateur, qui affronte la France, mercredi 25 mai pour le dernier match du groupe E, n'a pas vraiment le choix : pour se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014, "la Tri" doit faire aussi bien que la Suisse, qui joue dans le même temps face au Honduras. Et Reynaldo Rueda, le sélectionneur équatorien, sait à quoi s'attendre.
À 57 ans, le technicien est connu sur le continent américain pour avoir dirigé la Colombie (2004-2006) et le Honduras (2007-2010). Et il a bien préparé cette dernière rencontre décisive. "La France est une équipe bien organisée, qui a un jeu très pragmatique, très agressif", assure Rueda. "C'est un privilège d'affronter une équipe telle que la France, avec une telle histoire, avec un tel passé et de tels joueurs... C'est évidemment l'équipe la plus forte du groupe. Mais nous affrontons tous nos rivaux avec les mêmes exigences. Nous avons une équipe très motivée. On sait qu'il faut aller chercher la qualification, on ne va pas nous l'offrir".
Valencia et les autres
Pour atteindre cet objectif, l'Equateur devrait s'appuyer sur le même onze que celui qui a battu le Honduras (2-1), à savoir un 4-4-2 bien rodé où Enner Valencia, auteur d'un doublé devant le Honduras, retrouve le décevant Felipe Caicedo devant. "La France, elle, devrait changer des choses", explique Rueda. "Mais peu importent les joueurs choisis. Les Bleus ont des atouts considérables. Tous les joueurs évoluent au plus haut niveau, ils peuvent tous être dangereux."
Rien ne semble perturber le placide entraîneur colombien de l'Équateur, ni les retards dûs au trafic intense de Rio, ni même le fait de ne pouvoir s'entraîner, en reconnaissance, sur la pelouse du mythique stade Maracana. "On aura assez de maturité pour s'adapter", sourit-il. "Il faudra bien s'adapter pour faire le match rêvé et espérer décrocher les points nécessaires pour nous qualifier."
Christian Benitez toujours présent
En cas de résultat positif, l'Équateur permettrait à l'Amérique du Sud de réaliser un carton plein puisque le Brésil, l'Argentine, le Chili, l'Uruguay et la Colombie ont déjà validé leur billet pour le prochain tour. "Cette attention des médias nous plaît. Nous sommes la dernière équipe à essayer de rejoindre les autres. À nous de nous organiser mais c'est important pour nous de bien représenter le continent", affirme Reynaldo Rueda. "C'est un grand moment pour tout le monde. Nous sommes très motivés, très fier de porter le maillot de l'équipe nationale."
Et si ses hommes avaient besoin d'un supplément de motivation, Rueda n'aurait qu'à mentionner Christian Benitez, la star de son équipe, décédé à 27 ans à peine d'un arrêt cardiaque. "Ça ne fait même pas un an qu'il est mort, cela a beaucoup affecté le groupe. Mes joueurs ont pris un engagement spirituel avec leur copain, qui rêvait d'être ici au Brésil avec nous", termine le technicien. "Son image et son souvenir restent présents. Le groupe sait pour qui nous jouons, pour quoi nous jouons."
