Coupe du monde 2014 : l'absence de Luis Suarez ne change rien pour la Colombie
La Colombie, qui affronte l'Uruguay privé de Luis Suarez, préfère se concentrer sur ses propres problèmes que de penser à l'absence de l'attaquant de Liverpool.
Principal artificier de l'Uruguay, Luis Suarez ne sera pas de la partie face à la Colombie, ce samedi 28 juin, en huitième de finale au Maracana de Rio. La faute à un coup de dents qui lui a coûté neuf match et la suite de la Coupe du monde 2014. Mais l'absence du buteur de Liverpool ne semble pas tracasser les hommes de José Pekerman.
"Ce sera un match compliqué quoi qu'il arrive", prévient ainsi le sélection colombien. "C'est une situation nouvelle mais nous pensons d'abord à ce dont à besoin la Colombie. On respecte énormément l'Uruguay, qui est une grande équipe. Ce sera un test difficile pour nous."
À 64 ans, José Pekerman est un vieux roublard. Passé notamment par l'exigeant banc de l'Argentine, le technicien a joué au chat et à la souris avec les journalistes, curieux de savoir si le forfait de Suarez allait changer ses plans. Pekerman n'a même pas prononcé le nom du mordant buteur, assurant préférer se concentrer sur sa propre équipe.
Suarez suppléé par Forlan
À ses côtés en conférence de presse, David Ospina s'est, lui, montré un peu plus ouvert. Mais pas beaucoup plus. "L'Uruguay est une très bonne équipe avec de très bons joueurs, qui ont l'habitude du haut niveau. Des joueurs comme Cavani ou Rodriguez. Il va falloir se concentrer sur tout le monde", explique le gardien de Nice qui devra tout de même composer avec l'expérimenté Diego Forlan qui, à 35 ans, reste toujours un redoutable buteur.
Mais le peu disert Pekerman avoue tout de même se méfier de cette équipe d'Uruguay. "C'est une équipe qui travaille très dur. Ils ont des joueurs qui se connaissent très bien", affirme le sélectionneur des Cafeteros. "Le sélectionneur a créé un groupe très solide qui n'a pas beaucoup changé. Du coup, les joueurs se font confiance et savent comment gérer les différentes situations, qu'ils soient un de plus ou un de moins, avec un but d'avance ou de retard... Ils ont fait une belle Coupe du monde 2010 et ont enchaîné en allant gagner la Copa America dans la foulée. La continuité, c'est compliqué dans le football."
Mieux que 1990 ?
Et les difficultés, la Colombie connaît. Privée de Falcao, son buteur, la sélection sud-américaine doit désormais faire face à une énorme pression populaire qui la renvoie à la génération dorée de 1990, huitième de finalistes avec Carlos Valderrama. Mais les Cafeteros semblent disposés à composer avec. "Toutes les sélections ont des difficultés, nous y compris. C'est pour ça que ça s'appelle une sélection : il a fallu faire des choix", assure Ospina. "Tous ceux qui ont été convoqués ont les qualités et les capacités pour faire face aux problèmes. Il faut continuer à garder la tête haute et faire du mieux qu'on peut avec ce qu'on a."
Pour battre cette formation qu'il avoue "respecter énormément", Pekerman devrait faire dans le classique avec un axe Zapata-Yepès, derrière un milieu à cinq Cuadrado, Sanchez, Rodriguez, Aguilar et Quintero (ou Ibarbo). Reste à voir si ce sera suffisant face à l'Uruguay.
