Coupe du monde 2014 : James Rodriguez, nouveau héros de la Colombie
Au sortir d'une saison brillante avec l'AS Monaco, James Rodriguez porte la Colombie quasiment à lui tout seul. Mais le milieu de terrain préfère la jouer collectif.
Si la Colombie a un pied et demi en huitièmes de finale de la Coupe du monde pour la première fois depuis 1990, c'est un peu grâce à lui. On attendait Falcao, ce sera son coéquipier du côté de Monaco : James Rodriguez n'a que 22 ans mais il a déjà fait oublier le prestigieux buteur, blessé.
"Il est excellent. Il joue a un niveau de jeu très élevé", explique ainsi José Pekerman, son sélectionneur. Et le technicien de 64 ans sait de quoi il parle puisque l'ancien coach de l'Argentine a côtoyé Lionel Messi, Juan Pablo Sorin, Juan Roman Riquelme, Pablo Aimar ou Carlos Tevez... "Il a beaucoup muri", ajoute Pekerman. "C'est un très bon finisseur, il a une bonne vision du jeu. Il marque même de la tête alors que ce n'est pas le plus grand. Mais il va encore s'améliorer, vous verrez."
Les derniers à avoir vu, ce sont les Ivoiriens. Les coéquipiers de Didier Drogba étaient en effet aux premières loges pour assister au festival du milieu de terrain, brillant face aux Éléphants. Propulsé au rôle de porte-étendard des Cafeteros, Rodriguez a assumé. Aligné derrière l’attaquant de pointe, il a ainsi été le principal protagoniste des victoires contre la Grèce (3-0) et la Côte d’Ivoire (2-1).
Mieux qu'en 1990 ?
Mais l'ancien meneur de Porto refuse de tirer la couverture à lui. "Je marque régulièrement mais mon travail c'est de faire gagner. Peu importe que je marque ou que je sois passeur, du moment que l'équipe gagne", confie-t-il après la rencontre face aux Ivoiriens, dont il a été désigné homme du match. Car James Rodriguez est désormais le leader d'une génération dorée qui rêve de détrôner l'équipe mythique de 1990.
Pour faire mieux que la bande à Valderrama, il faudra cependant que le numéro 10 de la Colombie parvienne à être régulier sur les 90 minutes que durent un match. Trop souvent, le Monégasque disparaît en milieu de partie et ne doit sa survie qu'à sa technique ciselée. Mais ses phases là n’ont jamais duré trop longtemps. Et son mérite, justement, c’est de ne pas avoir douté. Personne, du côté de Bogota, ne s'en plaindra.
