Coupe du monde 2014 : la Colombie domine la Grèce et réussit ses débuts

On l'attendait comme outsider de la compétition, et la Colombie a montré qu'elle a le potentiel pour être un trouble-fête de ce Mondial. La qualité footballistique démontrée par l'équipe de José Peckerman, lors de la victoire face à la Grèce, pourrait bien lui permettre de sortir de ce groupe ouvert, avant de jouer sa carte en huitième de finale. 

Technique, rapide et collectivement rodée malgré l'absence de Falcao, présent dans les tribunes, cette Colombie offre un beau football et beaucoup d'enthousiasme, auquel il faudra donner un maximum d'efficacité par la suite. 

Le "toque", arme de la Colombie

Attendue comme une possible surprise, tant dans le jeu que dans les résultats dans ce Mondial, la Colombie a éclaboussé de sa classe collective le début de match. À la suite d'une longue ouverture, Cuadrado déposait Holebas pour centrer en retrait. Au premier poteau, James Rodriguez laissa passer le ballon d'une feinte de corps pour Armero, l'arrière gauche, dont le plat du pied droit contré trompa le gardien adverse (5e minute). Une action rapide, vive et tranchante. 

La Colombie montrait un jeu signé de son entraîneur argentin, Jose Peckerman. Passes courtes, mouvements sans ballon et pressing haut avec à la baguette un James Rodriguez libre de ses inspirations. Peu après le quart d'heure de jeu, le Monégasque était d'ailleurs auteur d'une frappe sèche dans les gants de Karnezis. La Grèce se trouvait sans solutions, ni espaces pour pouvoir trouver son duo Katsouranis-Gekas 

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Il a fallu attendre la 32e minute pour voir Samaras déborder dans la surface avant de frapper sur un Ospina serein. L'étreinte et l'intensité du pressing colombien baissaient et les Grecs devenaient bien plus entreprenants, multipliant les coups de pieds arrêtés, en vain. Le match s'emballa alors mais versa aussi parfois dans le brouillon sans ôter à la rencontre son spectacle, comme à la 45e minute, lorsqu'un ballon mal dégagé par un défenseur colombien permit à Koné de frapper à 20 mètres, obligeant Ospina à une sublime parade horizontale. 

Une équipe joueuse et mature

À la pause, l'avantage colombien était mérité mais on pouvait déceler certaines faiblesses dans la machine à jouer des Cafeteros, pour peu que la Grèce réponde au rythme et à l'intensité des hommes de Peckerman. La reprise se fit avec du rythme, des deux côtés, et James adressa un premier tir canon que Karnezis repoussa difficilement (50e). La pression colombienne augmentait et la vague jaune sud-américaine dans les tribunes poussait les siens sur les terrains. 

C'est alors que dans une ambiance hallucinante, Teo Gutierrez doubla la mise. À la suite d'un corner de James dévié par Aguilar au premier poteau, "Teo" trompait la Grèce et faisait exploser les supporters (58e). Mais les Grecs ne baissaient pas les bras, et sur un déboulé côté droit de Torosidis, Gekas reprit le centre qui fracassa la barre d'Ospina (65e). Une réaction qui n'effraya pas la Colombie, sûre de son jeu et de sa technique. 

Cuardado et James faisaient tourner en bourrique la défense adverse, en multipliant les accélérations et les crochets. Le duo magique combina en fin match quand Cuardado talonna un centre en retrait pour le Monégasque qui marqua d'un intérieur du pied parfait (92e). La Grèce ne put se montrer assez dangereuse pour réduite l'écart au score et ce sont bien les Cafeteros qui signent un succès autoritaire, alimentant la gourmandise de leurs fans.