Coupe du monde 2014 : ce qu'il se passe dans la tête des buteurs
DÉCRYPTAGE - 60 buts ont été marqués au cours des 20 premières rencontres du Mondial 2014 au Brésil. Mais que se passe-t-il dans le cerveau des buteurs au moment où le ballon entre dans les filets ?
Ils aiment ça, c'est sûr. Le but. La sensation électrique qu'il procure. Paul Pogba, le milieu de terrain des Bleus et de la Juventus Turin, explique que "ton sang, il monte jusqu'à la tête. T'es ému, t'es tout content. T'as envie de courir partout, tu ne sais pas quoi faire".
Antoine Griezmann, titularisé par Didier Deschamps pour la première rencontre de la France, face au Honduras, a de son côté "envie de faire plein de choses" quand il marque (déjà trois fois en cinq sélections avec les Bleus). "Mais on n'a pas beaucoup le temps" de célébrer ses réalisations, tempère-t-il.
Si c'est un match à hauts risques, je vais péter les plombs
Karim Benzema
"Après, ça dépend, il y a des matches où il y a grave, grave de la pression, il y a d'autres matches où c'est plus tranquille, détaille pour sa part Karim Benzema, auteur d'un doublé dimanche 15 juin face au Honduras, le premier pour un Français en Coupe du monde depuis un certain Zinedine Zidane en 1998.
"Si c'est un match à hauts risques, je vais péter les plombs, poursuit le buteur du Real Madrid. Si c'est un match tranquille, je vais rester calme". On se souvient notamment de la joie de Benzema lors du barrage retour contre l'Ukraine. "Je suis devenu fou, déclare le n°10 français au Brésil. En club aussi, contre le Barça, je suis devenu fou".
Selon une étude anglaise, le but provoquerait une activité dans la même partie du cerveau que celle qui joue un rôle lors de l’excitation sexuelle. Même le milieu de terrain Blaise Matuidi y a pris goût, lui qui a marqué trois buts récemment en Bleu : "C'est un truc de fou !", lâche-t-il. Il espère revivre l'expérience vendredi 20 juin (21 heures) face à la Suisse.
