"Le pouvoir c'est sa vie, la FIFA c'est sa vie et il va essayer de rester au pouvoir jusqu'à sa mort. Le pouvoir le fascine, c'est sa mission, sa passion". C'est le constat établi sur RTL par Guido Tognoni, ancien conseiller de Sepp Blatter, alors que ce dernier a refusé de démissionner après les révélations du scandale de corruption à la FIFA. "Sepp Blatter n'est pas quelqu'un qui va suivre un conseil de Michel Platini ou d'un autre. Personne ne peut lui conseiller de se retirer, il ne le fera jamais", a ajouté jeudi 28 mai l'ex-cadre de l'instance dirigeante du football mondial.
Guido Tognoni, qui a siégé à la FIFA de 1984 à 1985 puis 2001 à 2003, estime que Sepp Blatter était au courant des agissements qui ont conduit à l'interpellation de quatorze personnes par les autorités suisses sur demande de la justice américaine, mercredi 27 mai. Ainsi, si les irrégularités ont "commencé" sous la présidence de João Havelange (1974-1998, ndlr), il juge que Sepp Blatter "n'a jamais eu quelque chose contre. Il a exactement vu comment ça s'était passé. Il a flatté des gens comme Chuck Blazer ou Jack Warner, ses amis politiques".
L'ancien chef marketing de la Fédération ajoute que le dirigeant suisse de 79 ans "a fermé les yeux et profité de ce système. Il a toujours donné sa bénédiction. Mais ça dépend de la définition de la corruption. Si la corruption est l'échange d'argent contre des faveurs, alors Blatter n'est pas corrompu. Mais si Blatter donne par exemple les droits de télévision pour 1 dollar symbolique en échange de votes de la Confédération nord-américaine de football (Concacaf), alors ça touche vraiment une sphère de corruption".
Selon Guido Tognoni, Blatter n'a donc pas touché directement de pots-de-vin. "Surtout pas dans des discussions concernant la Coupe du monde, parce qu'il était contre le Qatar", prévient son ancien conseiller.
Il ajoute en outre qu'il y a de fortes chances pour que le président de la FIFA soit reconduit lors de l'élection de vendredi 29 mai. D'abord, parce que "175 petites fédérations" sur les 209 associations de l'organisation "n'ont aucune raison de se lamenter de Sepp Blatter" car ceux-ci "se foutent de l'image de la FIFA" puisque "l'argent arrive et Blatter les traite comme des rois". Ensuite, malgré l'appel de Michel Platini à voter pour le prince jordanien Ali, "des Européens ne veulent pas de Blatter mais pas non plus d'un président arabe. Ali a passé seulement quatre ans au comité exécutif. Il n'est pas connu et il n'a aucune chance de battre Blatter".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte