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Tour de France 2014 - 9e étape : ces coureurs qui ont du nez
CHRONIQUE - Durant toute la durée du Tour de France (du 5 au 27 juillet), retrouvez chaque jour à 7h38 "Fenêtre sur Tour", l'échappée radiophonique d'un écrivain qui aime la parole et le vélo, Christian Laborde.
Christian Laborde raconte sa fabuleuse histoire du Tour en une minute chrono. Retour sur un siècle d’aventure humaine, par un amoureux du Tour, qui ne cache pas son respect pour tous ceux qui l’incarne au quotidien. Un hommage vibrant aux coureurs, toutes générations confondues.
Raphaël Géminiani appartient à la confrérie des "grands pifs", ces coureurs qui, au plus dur de l'effort, pose sur leur guidon un nez dessiné par Edmond Rostand
Christian Laborde
"Le Tour de France arrive à Mulhouse où en 1952 Raphäel Géminiani, membre de l'équipe de France, remporte une somptueuse victoire. Raphaël Géminiani appartient à la confrérie des "grands pifs", ces coureurs qui, au plus dur de l'effort, pose sur leur guidon un nez dessiné par Edmond Rostand (...) Grand nez donc Géminiani, mais aussi Ferdi Kübler, vainqueur du Tour en 1950. Et plus près de nous Fernando Escartín, dont l'interminable "pif" frôlait en montagne le boyau de la roue avant".
"Raphäel Géminiani est un grand pif, mais également une grande gueule. Ces déclarations fracassantes font le bonheur de la télévision qui débarque sur le Tour en 1952. Au départ de l'étape Nancy-Mulhouse Géminiani, devant la caméra 16 millimètres d'Henri Persin, affiche son "pif" et dégaine ses mots. (...) Il dépose tout le monde, compte jusqu'à dix minutes d'avance sur le peloton et l'emporte à Mulhouse. Géminiani se classe 11e de ce Tour de France remporté par un certain Fausto Coppi".
