Considérés comme la répétition des 24 heures du Mans, les 13 et 14 juin prochain, les Six Heures du Spa ont été remportés par l'Audi pilotée par le Français Benoît Tréluyer, l'Allemand André Lotterer et le Suisse Marcel Fassler ce samedi soir 2 mai à Spa-Francorchamps (Belgique). Une deuxième des huit manches du Championnat du monde (WEC) d'où Porsche est reparti frustré et Toyota déçu.
La R18 e-tron quattro N.7, déjà victorieuse aux Six Heures de Silverstone début avril, a devancé de treize secondes seulement la Porsche 919 Hybrid du Français Romain Dumas, du Suisse Neel Jani et de l'Allemand Marc Lieb. Les deux voitures ont livré un duel à suspense durant les deux dernières heures de course. La Porsche de l'Allemand Timo Bernhard, de l'Australien Mark Weber et du Néo-Zélandais Brendon Hartley a complété le podium à deux tours des vainqueurs. Toyota, à la dérive, a placé sa première voiture en 5e position seulement, et à trois tours, avec le Français Stéphane Sarrazin, l'Autrichien Alexander Wurz et le Britannique Mike Conway.
Dans la perspective des 24 heures du Mans, les Audi se sont rassurées, notamment au niveau de la fiabilité nécessaire en endurance. Les Toyota sont apparues en retrait en terme de performance pure, ce qui est inquiétant pour les Japonais. "Cette voiture est puissante mais aussi et surtout très solide", s'est réjoui Lotterer, envoyant peut-être une petite pique en direction de la concurrence. Car Porsche qui avaient placé ses voitures aux trois premières places des qualifications a peu à peu perdu le sourire. Les ennuis se sont accumulés pour les bolides qui semblaient les plus rapides du plateau lors des essais.
Dès la première demi-heure, la N.18 de Nick Tandy, victime d'un accident, perdait deux tours. Ensuite, la 919 Hybrid N.17 pilotée par l'Allemand Timo Bernhard devait rentrer au garage après moins de deux heures de course suite à des problèmes mécaniques. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la chasse à l'ultime Porsche encore en position de s'imposer était lancée très tôt par des Audi affamées. Le duel entre l'Aurdi N.7 et la Porsche N.18 fut haletant.
Devant 54.000 spectateurs réjouis par tant de spectacle, la marque aux anneaux a fini par s'imposer notamment grâce à une stratégie offensive et un magnifique double relais de Lottterer profitant d'une R18 e-tron quattro économe avec ses gommes. "C'est réjouissant dans la perspective du Mans" a commenté ce dernier, "satisfait" du comportement de sa voiture. Dans la catégorie LMP2, Jota Sport a remporté la victoire avec la Gibson 015S du trio Evans-Tincknell-Dolan.
1. Tréluyer-Fässler-Lotterer (FRA-SUI-GER/Audi R18 e-tron quattro)
2. Dumas-Jani-Lieb (FRA-SUI-GER/Porsche 919 Hybrid) à 13.424
3. Webber-Bernhard-Hartley (AUS-GER-NZL/Porsche 919 Hybrid) à 1 tour
4. Albuquerque-Bonanomi-Rast (POR-ITA-SUI/Audi R18 e-tron quattro) à 2 tours
5. Wurz-Sarrazin-Conway (AUT-FRA-GBR/Toyota TS040 Hybrid) à 3 tours
6. Hulkenberg-Bamber-Tandy (GER-NZL-GBR/Porsche 919 Hybrid) à 3 tours
7. Duval-Di Grassi-Jarvis (FRA-BRA-GBR/Audi R18 e-tron quattro) à 8 tours
8. Buemi-Davidson (SUI-GBR/Toyota TS040 Hybrid) à 14 tours
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