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Route du Rhum : Gabart "concentré, à fond" jusqu'à l'arrivée
En tête des monocoques Imoca, François Gabart était à quelque 850 milles de l'arrivée à Pointe-à-Pitre ce mardi.
L'arrivée de François Gabart à Pointe-à-Pitre est prévue vendredi à la mi-journée (archives).
Crédit : DAMIEN MEYER / AFP
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François Gabart, en tête des monocoques Imoca dans la Route du Rhum, a avoué "rêver de la plage", ce mardi 11 novembre, à quelque 850 milles de l'arrivée à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, prévue vendredi à la mi-journée par les organisateurs.
"Je suis concentré, à fond, a-t-il dit. Ça approche mais il reste du chemin et c'est serré avec 'Jerem'" (Jérémie Beyou), deuxième à une quarantaine de milles dans son sillage ce mardi à 14h.
Il va falloir aller vite [...] et forcément avoir un peu de réussite, car le tour de la Guadeloupe n'est jamais simple, surtout de nuit.
François Gabart
"Ça va être dur d'être à fond jusqu'à la fin mais je n'ai pas le choix et c'est ce que j'étais venu chercher", a-t-il poursuivi au cours d'un entretien radio. "Il va falloir aller vite au cours des deux prochains jours... et forcément avoir un peu de réussite car le tour de la Guadeloupe n'est jamais simple, surtout de nuit".
Une avance qu'il juge fragile
Gabart, 31 ans, a expliqué avoir bâti son avance sur Jérémie Beyou par le fait qu'il avait "beaucoup barré". "Ça fait la différence, a-t-il indiqué, ajoutant que son équipe et lui avaient "pas mal bossé sur les voiles" avant le départ. "C'est (particulièrement) important aux allures portantes".
Interrogé sur l'avance qu'il peut envisager à son arrivée aux abords de la Guadeloupe (qu'il faudra contourner), Gabart a estimé qu'il pouvait "arriver avec 45 milles d'avance", et malgré tout être rattrapé. "C'est loin d'être évident", a-t-il jugé.
Si je peux arriver avec 10 m, 20 m d'avance, je serais heureux.
François Gabart
"C'est très fragile d'être en tête et ça rend la victoire d'autant plus belle", a-t-il souligné. "Si je peux arriver avec 10 m, 20 m d'avance, je serais heureux".
Gabart s'est aussi déclaré "impressionné par la capacité de l'homme à ne pas dormir". "Dès qu'on a 5 minutes, a-t-il expliqué, on dort comme en (classe) Figaro : quelques minutes" par ci, par là. "Je ne dors pas beaucoup mais ça va plutôt bien", a-t-il rassuré.
