JO Rio 2016 : une sportive italienne rend hommage aux victimes des attentats de Paris et Bruxelles

La médiatisation des Jeux olympiques peut aussi être l'occasion de faire passer des messages pour les athlètes. Une opportunité que l'escrimeuse italienne Elisa Di Francisca a saisi mercredi 8 août, après avoir remporté la médaille d'argent au fleuret.

Après être descendue des marches du podium, la jeune femme de 33 ans a brandi le drapeau européen et en a profité pour faire passer un message de paix et de fraternité. "Je voulais montrer notre drapeau comme un message", a-t-elle déclaré. "L'Europe existe et elle est unie. Et c'est seulement en étant unis que nous pouvons dépasser certaines barrières, certaines peurs, sans faire ce qu'ils essaient de nous faire faire, nous barricader dans nos maisons à cause de la peur. Je fais référence à ce qui s'est passé à Paris, à Bruxelles et ainsi de suite", a-t-elle développé.

Olympisme et politique sont priés de ne pas cohabiter

Le 13 novembre 2015, 130 personnes avaient péri dans les attentats à Paris et Saint-Denis. Le 22 mars 2016, c'est Bruxelles qui était secoué par une attaque terroriste dans l'aéroport et le métro, chacune revendiquée par Daesh.

Dans la Charte olympique, il est énoncé qu'aucune "sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique." On se souvient encore des Jeux olympiques de Mexico en 1968, où deux athlètes américains avaient levé leur poing ganté de noir pour dénoncer la condition des Noirs aux États-Unis. Tommy Smith et John Carlos avaient par la suite été exclus à vie.