Coupe du monde de rugby 2015 : "Quand la victoire magnifie l'esprit de bûcheron", déplore Pascal Praud

"Attention, comme disait saint Aimé Jacquet, notre maître à tous. Attention, grand retournement de veste annoncé depuis août 1944", lâche Pascal Praud. "Le rétropédalage est une discipline à la française", note-t-il. "Vous avez écouté Christophe Dominici : 'Il semblerait', 'J'ai l'impression', 'Je crois bien'... que les mouches ont changé d'âne, que l'église est replacée au milieu du village", s'amuse le journaliste.

"Ici Londres, Philippe Saint-André parle aux Français ! C'est toujours la même histoire. Jurisprudence Aimé Jacquet", poursuit-il. "Ce n'est pas que seule la victoire soit belle, c'est qu'elle légitime tout : mal jouer, ennuyer, trahir le french flair", regrette-t-il.

Entre ici Saint-André, avec ton terrible cortège de bourrins !

Pascal Praud

"La victoire justifie ce style laborieux, elle magnifie cet esprit de bûcheron, elle glorifie les choix de Saint-André, 'Au gagne-petit' est l'enseigne de la maison", déplore-t-il encore, ajoutant : "Le succès ferme la bouche des critiqueurs professionnels, et comme l'Histoire est écrite par les vainqueurs...".

"Entre ici Saint-André, avec ton terrible cortège de bourrins !", déclame Pascal Praud. Avant de conclure en guise d'avertissement : "Enfin t'as quand même intérêt à gagner la Coupe du monde, sinon tu vas prendre cher !"

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