24 Heures du Mans : Alpine et ses Trois Mousquetaires

À la ville, dans les paddocks ou assis au volant de leur proto, les trois pilotes Alpine affichent fièrement la couleur de la marque, ce célèbre bleu Alpine. Un bleu né dans les années 1950 du côté de Dieppe, ce bleu mondialement auréolé grâce à la fameuse Berlinette, enfin un bleu synonyme d’espoir de podium en cette année de présentation du futur bolide.

Car l’actualité s’est jouée en trois actes cette année pour Alpine. Début mai, d’abord, lorsque Carlos Ghosn, le PDG de Renault, s’est fermement engagé à relancer la marque après 20 ans de sommeil, avec à la clef un investissement de 600 millions d'euros. Le 13 juin prochain, ensuite, lorsque sera dévoilé le concept car qui pourrait préfigurer les grandes lignes du futur modèle de série, avant de finir par la course des 24 Heures, où l’Alpine A450b portant le numéro 36 pourrait bien finir sur le podium.

Nous avons trois profils très différents et je pense que c'est une richesse

Vincent Capillaire

"Nous y pensons au vu des derniers résultats et compte tenu des derniers réglages effectués", indique Vincent Capillaire, l’aîné du trio. Ce pur Manceau, par ailleurs instructeur à l’Automobile Club de l’Ouest, a couru dans toutes les disciplines, sur presque tous les circuits, que ce soit en monoplace, en GT, en protos, en endurance. "Mais je n’oublie pas que je suis le dernier arrivé dans l’équipe. Nous avons trois profils très différents et je pense que c'est une richesse. À nous de le transformer en atout".

Plus fougueux sur la piste, Nelson Panciatici n’est pas non plus un novice. Déjà près de quinze ans de carrière pour cet ancien pilote de F3 qui, à 26 ans, rêve de devenir pilote de Formule 1. "Il faut dire que mes parents faisaient des courses de rallye. Alors moi j’ai été bercé dans ce milieu, si bien qu’à 9 ans j’ai commencé à faire du karting". Deux ans plus tard, Nelson est sacré vice-champion de France minim.  Aujourd’hui managé par Olivier Panis, le "beau gosse du team" a aujourd’hui envie d’ajouter une ligne à son déjà très impressionnant palmarès.

Beaucoup de respect pour les très grands pilotes qui ont porté les couleurs d'Alpine par le passé

Paul-Loup Chatin

Même envie du côté de Paul-Loup Chatin qui, associé à Nelson, avait été sacré champion d’Europe d’endurance en 2013 sur l’Alpine. "L’intello du team" poursuit parallèlement au sport automobile ses études à Sciences Po. Il avoue avoir "beaucoup de respect pour les très grands pilotes qui ont porté les couleurs d'Alpine par le passé, à l’image de Jean-Pierre Jaussaud et Didier Pironi, qui avaient remporté l'édition 1978 sur l’A442B. Ça nous oblige aussi à nous surpasser pour faire briller cette marque en piste, d'autant plus que nous jouons un très grand rôle dans son renouveau... C'est de l'adrénaline en plus".