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Anna Kova chante et rappe pour le "dépassement de soi"
GIRLS GOT RHYTHM - Anna Kova vient de sortir son deuxième EP, "Pigments", un concentré soul, R'n'B et hip-hop comme on en fait plus depuis longtemps. Rencontre.
Le deuxième EP d'Anna Kova est intitulé "Pigments"
Crédit : Ojoz
Believe, c'est grâce à cette chanson qu'on a découvert l'univers d'Anna Kova. Un morceau qu'on a tout de suite interprété comme un hymne adressé à nous, jeunes femmes qui essaient de s'y retrouver dans ce monde, parfois brutal, que l'on côtoie tous les jours. Le message est simple et pourtant très fort : croire en soi, se faire confiance, ne pas écouter sa peur et toujours aller de l'avant. Une philosophie de vie qui semble bien correspondre à Anna Kova. Nous avons rencontré la musicienne dans son studio de répétition, au cœur de Paris, quelques jours avant son prochain concert à la Maroquinerie, le 25 novembre prochain.
"Believe est un morceau très important, c'est peut-être même le plus important du nouvel EP (Pigments, disponible depuis le 30 septembre 2016, ndlr.). Il a tout déclenché : une nouvelle manière d'écrire, de composer, de dire les choses", confie Anna Kova d'une voix douce et posée avant de révéler avec une certaine émotion que Believe a été écrit quelques mois après les attentats du 13 novembre. "J'avais envie de parler de dépassement de soi, quoi qu'il arrive. Même pendant les journées les plus noires de nos vies. C'est pas du tout une chanson pour moi mais pour tout le monde", assure-t-elle. Une sorte de médicament auditif à consommer sans modération.
Écouter le dernier EP d'Anna Kova, c'est emprunter un court mais intense voyage entre plusieurs genres musicaux. Soul, hip hop, R'n'B, jazz... Celle qui chante et rappe est à l'aise dans tous les styles. Le reflet de sa formation musicale plurielle, initiée de Paris à Boston. "J'ai commencé par l'opéra avec une cantatrice argentine, j'ai ensuite pris des cours de solfège au Conservatoire avant de partir étudier durant deux années au Berkley College of Music vers 16-17 ans", explique Anna Kova.
Là-bas, elle apprend énormément sur sa voix, à la maîtriser et à la comprendre mais aussi sur ses envies en tant qu'artiste. L'étudiante touche à la BO de film et concrétisera d'ailleurs son apprentissage ici, en France, avec deux films : Carole Matthieu de Louis-Julien Petit avec Isabelle Adjani (dans lequel on pourra entendre Beatin) ; et Patients, un long-métrage réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Minos pour lequel Anna Kova a signé le générique de fin. Un "honneur" dit-elle, modestement et reconnaissante de cette rencontre avec le slameur français.
Engagée pour les femmes
Avec ses textes inspirants, Anna Kova nous étonne à peine lorsqu'elle nous parle de son engagement pour la cause des femmes. "Je joue pour la fondation Womanity le 24 novembre et je suis ravie de faire partie de ce projet pour faire comprendre que le monde avance en donnant de l'autonomie et de l'indépendance aux femmes, en leur donnant une chance de s'émanciper", explique Anna Kova avant d'ajouter : "Je sais qu'en ayant les origines que j'ai [russo-arméniennes, ndlr.], parfois ce que je fais va contre le poids des traditions. Je suis très fière de pouvoir faire ce que je fais !", ajoute la voix de l'excellent tube électro-pop All in You de Synapson.
L'univers soul et habité d'Anna Kova
En 3 mots : soul, hip-hop, habité
Le meilleur espace/temps pour l’écouter : la semaine prochaine dans une des salles de concert les plus intimes de la capitale française ?
Elle l'a dit à Girls : "J'ai toujours envie de prendre des risques et de ne jamais être dans ma zone de confort, de toujours tester des choses, de surprendre le plus possible."
On Repeat : Believe
Les paroles qu’on voudrait se faire tatouer sur le bras : "You told me, you were afraid
But fear is nothing, it's in your head" (dans Believe, toujours Believe)
Big sister : Lauryn Hill
Anna Kova sera en concert le 25 novembre à La Maroquinerie, à Paris
