La sortie de Bernard Giudicelli, président de la Fédération française de tennis (FFT), concernant la tenue de Serena Williams à Roland-Garros, n'est pas passée inaperçue. "Je crois qu’on est parfois allé trop loin. La combinaison de Serena cette année, par exemple, ça ne sera plus accepté. Il faut respecter le jeu et l’endroit", a indiqué le patron de la FFT dans Tennis Magazine.
Des propos qui n'ont pas tardé à avoir des retours cinglants sur les réseaux sociaux, avec des accusations de sexismes adressées à Bernard Giudicelli. En effet, il était noté l'absence de réaction de la fédération devant les tenues bariolées de Gustavo Kuerten, ou les shorts en jeans d'André Agassi dans les années 90, voire ceux de Stan Wawrinka il y a trois ans.
Parmi les commentaires sur Twitter, à noter celui de Cécile Duflot, qui a rappelé les multiples combats menés par les joueuses de tennis afin de se débarrasser de tenues jadis très contraignantes. "Les femmes sont toujours trop ou pas assez couvertes selon... des messieurs", a-t-elle commenté.
Nathalie Tauziat, ancienne joueuse de tennis au micro de RTL, ne se dit pas choquée par la tenue de la joueuse. "Ce est pas la première fois que Serena Williams a des tenues un petit peu différentes de tout le monde" explique-t-elle. "Il y a des choses plus importantes que ça" estime-t-elle à propos de la sortie de Bernard Giudicelli. "Je comprends pas pourquoi on parle encore de ça, aujourd'hui on est à l'US Open (...) pour moi l'incident est clos".
Billie Jean King, légende du tennis féminin, à l'initiative de la création de la Women Tennis Association (WTA) et militante de l'égalité des sexes dans son sport, a elle aussi fustigé les propos de Bernard Giudicelli. "La police du corps féminin doit cesser. Le 'respect' qui est nécessaire est pour le talent exceptionnel de Serena Williams", a-t-elle affirmé.
Sandrine Gruda, légende du basket tricolore, a qualifié de "honteux" les propos du boss de la FFT. D'autres twittos ont de leur côté ressorti les images du short de Wawrinka. En indiquant que c'est le genre de goûts esthétiques que validait la fédération.
La joueuse a de son côté choisi l'apaisement, en indiquant qu'un patron de tournoi avait le droit de faire ce qu'il voulait. "C’est quelqu’un avec qui il est facile de parler (...) toute mon équipe est française, donc nous avons une relation merveilleuse", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse avant l'ouverture de l'US Open.
Du côté de Nike, l'équipementier à l'origine de la combinaison, conçue pour éviter à Serena Williams d'avoir des caillots de sang et de risquer des embolies, la réponse a été claire : "Vous pouvez enlever son costume à un super-héros, mais vous ne pourrez jamais lui enlever ses super-pouvoirs".
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