À l'heure où les pics de pollution sont de plus en plus fréquents dans les grandes métropoles, une start-up française veut modifier notre rapport à la qualité de l'air. Fondée par deux ingénieurs polytechniciens en 2014, Plume Labs s'est fait un nom lors d'un épisode qu'a récemment connu la capitale au milieu du mois de mars. À la faveur d'un article du Parisien titré "Hier matin, Paris était la ville la plus polluée du monde", le classement réalisé par la petite entreprise parisienne a été repris dans le monde entier. Une aubaine pour Romain Lacombe et David Lissmyr, ses cofondateurs qui confiaient récemment à Challenges leur ambition de voir la consultation de bulletins sur la qualité de l'air devenir un réflexe pour le plus grand nombre.
Forts d'un site internet, les deux hommes ont lancé le 13 mai dernier une application pour iPhone (en attendant Android). Plume Air Report donne des indications sur la qualité de l'air pour les prochaines 24 heures dans une soixantaine de villes dans le monde, dont onze en France (Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Nantes, Lille, Montpellier, Nice et Chamonix). Sous la forme d'un petit nuage gris - tantôt satisfait, plus souvent défait - l'application indique le niveau de pollution dans la ville sélectionnée et délivre de nombreuses informations complémentaires (concentration en ozone, particules fines, dioxydes d'azote...). Il est ainsi possible de prendre simultanément la température de la météo de la pollution à Lyon et à Paris.
Pour élaborer leur échelle (air pur, pollution modérée, forte, très forte ou extrême), l'équipe de la start-up s'est inspirée des cinq niveaux d'alertes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et des normes établies par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). L'idée est d'estimer l'impact direct sur la santé des éléments nocifs présents dans l'air. L'application peut ainsi prévenir s'il est conseillé de prendre son vélo pour se déplacer ou s'il vaut mieux reporter son déjeuner en terrasse à des lendemains plus respirables. Il est possible de renseigner son niveau de sensibilité à la pollution sur l'application pour affiner les résultats et de recevoir des alertes en cas de pic de pollution ainsi que des bulletins prévisionnels.
Toutes les informations sont le fruit d'un algorithme qui interprète les données récoltées sur les bulletins de mesures publiés à intervalles réguliers par les organismes locaux de surveillance de la qualité de l'air, comme AirParif à Paris ou l'EDA aux États-Unis. Plume Labs aspire également à commercialiser l'an prochain un capteur connecté à porter sur soi afin de mesurer directement la concentration en polluants dans son environnement direct. L'idée est de créer une communauté d'utilisateurs où les relevés seraient partagés, pour, à terme, étendre le nombre de villes compatibles avec l'application. Un prototype sera d'ailleurs présenté à l'occasion de Futur en Seine, festival francilien dédié au numérique, qui se tient à Paris du 11 au 21 juin.
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