Facebook veut signaler les sites parodiques

Facebook contre Le Gorafi et The Onions. Une nouvelle fonctionnalité est actuellement testée par le réseau social pour démêler le vrai du faux des articles diffusés sur les timelines, rapporte le site américain Ars Technica.

Sur la version américaine, le réseau social indique maintenant "satire" devant le titre d'articles proposés dans le cadre "article connexe", qui apparaît après avoir cliqué sur un lien. "Nous faisons un petit test (...) car nous avons reçu de nombreuses remarques d'utilisateurs qui demandaient un moyen plus clair de distinguer les articles satiriques des autres à cet endroit", a expliqué Facebook à Ars Technica.

Aux États-Unis, le site Literally Unbelievable recense les très nombreuses réactions d'internautes qui ont pris les articles de The Onions au sérieux.

Les internautes ne sont pas les seuls à se faire avoir

Les médias eux-mêmes se font parfois prendre au piège. L'illustre New-York Times s'est un jour trouvé bien embarrassé de devoir admettre qu'il a cru dur comme fer à un article de The Onions sur Barack Obama donnant un interview à un magazine pour ados.

Christine Boutin, Yahoo! Québec et les médias italiens sont, elles, au nombre des nombreuses victimes du site parodique Le Gorafi. La présidente du parti chrétien-démocrate avait critiqué le gouvernement en citant sa "stratégie provisoire d'avancement à potentialité différée" sur la loi Famille. Une formule du site satirique, employée dans un tweet. Dans la presse francophone, RTL.be et Brain Magazine avait repris une information du site parodique Jornal VDD selon laquelle un tatoueur avait été arrêté au Brésil parce qu'il "écrivait n'importe quoi en japonais sur ses clients".

Le test de Facebook est en cours depuis un mois aux États-Unis, mais il est extrêmement limité. L'avertissement n'apparaît par exemple pas lorsque le lien est posté directement par un utilisateur.