Facebook connaîtrait mieux votre caractère que vos collègues de bureau, vos amis et même votre conjoint. Voici ce qui ressort d’une étude menée à l’université de Cambridge sur plus de 80.000 personnes.
Des chercheurs de la prestigieuse université britannique ont mis au point un logiciel qui analyse les “like” sur le réseau social et s’en sert pour déterminer un profil psychologique à la personne étudiée. L’algorithme génère ainsi un score fondé sur cinq critères : la franchise, le fait d’être consciencieux, extraverti, agréable et plus ou moins “névrosé”.
En clair, le logiciel associe les pages “aimées” par les utilisateurs à des sentiments, puis à des traits de caractère. Un “fan” de Salvador Dali sera par exemple considéré comme ouvert d’esprit et franc. Or, Facebook constituant pour la plupart des individus une empreinte digitale considérable, ou du point de vue du logiciel, une formidable base de données, il est capable d’additionner nombre de traits de caractère pour dresser un portrait des plus précis.
Ces profils psychologiques sont ensuite comparés à des questionnaires de personnalité remplis par les individus eux-mêmes et par leur proches. Et les résultats sont stupéfiants, pour ne pas dire inquiétants. À partir de seulement 10 "like", le logiciel est plus juste qu’un collègue, et il ne lui en faut que 70 pour mieux analyser la personnalité d’un individu qu’un ami proche. En moyenne, 150 pages aimées lui permettent de faire mieux qu’un frère et 300 de battre un conjoint.
Les scientifiques à l’origine de l’étude ont donc conclu que les ordinateurs seraient bientôt plus à même de connaître finement un individu que d’autres êtres humain, à la façon de l’intelligence artificielle de Her, sorti début 2014. Le film décrivait une histoire d’amour entre un homme et l’intelligence d’un ordinateur, capable de prévoir ses désirs et de toujours réagir de la meilleure des manières.
“À l’avenir, les ordinateurs nous connaîtront si bien qu’il pourront anticiper nos réactions et agir en conséquence”, explique Wu Youyou, la directrice de la recherche. “De fait, des relations homme-ordinateur décrites dans des films de science-fiction comme Her semblent être à notre portée.”
Alors qu’une étude précédente avait déjà montré qu’un tel logiciel pouvait déterminer le sexe, l’origine ethnique, le quotient intellectuel, le prise de drogue ou encore la sexualité d’un individu, les chercheurs de Cambridge ont tenu à alerter sur les questions de vie privée. Ils estiment ainsi que les résultats obtenus prouvent l’ampleur de la connaissance de tels services sur leurs utilisateurs et s’inquiètent des dérives qui pourraient en découler.
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