Noël est l'occasion de chiner les poupées dans les brocantes. Le mot "poupée" vient du latin pupa qui signifie "petite fille". Les collectionneurs de poupées sont nommés les plangonophiles. Ce terme viendrait du nom d'une courtisane grecque d'une grande beauté, Plangon, qui aurait servi de modèle pour des reproductions miniatures de la déesse Vénus.
Les poupées sont faites de matériaux très différents et certains sont très fragiles, donc pas forcément des cadeaux de Noël pour les petites filles. Celles-ci sont plutôt réservées aux grandes filles. Les plus anciennes poupées sont majoritairement composées de bois, de cuir, de papier mâché, de cire ou de carton moulé. Ce sont avant tout des objets de collections. Mais en, brocante, il est plus facile de trouver des poupées en porcelaine, en chiffon, en celluloïd ou en rhodoïd.
Elles étaient destinées à être de véritables jouets. Après la Seconde Guerre Mondiale, presque toutes les poupées sont fabriquées en plastique. La porcelaine est abîmée. Il y en a de très différentes et donc elles ont des valeurs très différentes. La marque de la poupée est cruciale pour son estimation, souvent inscrite dans la nuque, le torse, le dos, voire sur une des plantes de pieds de la poupée.
Tout est bon à prendre même si l'inscription ressemble à un numéro de série. Au mieux, la marque de votre poupée sera inscrite en toutes lettres sur le corps de celle-ci. Les poupées SFBJ, (société française de fabrication de bébés jouets) qui sont les initiales de plusieurs fabricants, sont habillées avec ses vêtements d'origine se chinent à partir de 500 euros.
Les fameuses poupées Bella, qui sont vendues à partir des années 50 se trouvent facilement entre 30 et 50 euros. Elles ont du succès parce qu'elles étaient faites à l'effigie des stars de l'époque : Bardot et Marina Vlady. Il existe d'autres marques comme Raynal, qui est disponible à partir de 150 euros.
C'est la tête de la poupée qui a le plus d'importance dans l'estimation du prix. Plus la poupée sera travaillée et expressive, plus son prix grimpera.
Cela a toujours été une des préoccupations des industriels de la poupée : tenter de rendre les cheveux de plus en plus réalistes, parfois ressemblantes avec des modèles vivants, comme Shirley Temple qui servit de modèle à de nombreuses poupées dans les années 1930 et 1940. Aujourd'hui, les poupées à son effigie se chinent pour une centaine d'euros.
Jusqu'à l'entre-deux-guerres, les cheveux des poupées sont faits avec de vrais cheveux. On ne sait pas encore fabriquer ce genre de matières de manière synthétique. Ils sont en général rachetés à des coiffeurs qui les gardent précieusement. Les fabricants testent ensuite le mohair et les fils de viscose, car les cheveux naturels sont tout de même relativement coûteux.
Les cheveux des poupées évoluent progressivement jusqu'au tout synthétique des années 1960. Il est important de noter que les poupées dites modernes, c'est-à-dire fabriquées après les années 1980 n'ont que peu de valeur sur le marché de la brocante, mises à part peut-être celles qui ont fait partie d'une série limitée.
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