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La Grande-Bretagne compte plusieurs centaines de ses ressortissants dans les rangs de Daesh. Un sujet brûlant outre-Manche, à l'heure où l'Angleterre fait à son tour face aux attentats sur son sol. Une mini-série de quatre épisodes a été diffusée cet été au Royaume-Uni, intitulée The State. Signée Peter Kosminsky, elle s'intéresse aux départs de jeunes anglais vers les terre de l'État islamique. Les téléspectateurs français ont pu regarder les deux premiers épisodes lundi 4 septembre sur Canal + à 21 heures. Les deux prochains sont diffusés lundi 11 septembre.
La série est inédite dans le sens où elle aborde un sujet encore peu (voire pas) traité à l'écran. Si la radicalisation, la guerre ou les actes de terrorisme ont été largement évoqués, raconter le quotidien des jihadistes, hommes et femmes, est nouveau.
Pour coller au plus près de la vérité, le réalisateur s'est documenté pendant 18 mois, selon Télérama, avec de nombreux témoignages de revenants et des postes sur les réseaux sociaux. De plus, le téléspectateurs est pris par la main. Tous les mots utilisés en arabe qui ont une signification dans la religion sont traduits, comme "dawlah" (l'état), ou "din" (religion).
Ushna, Jalal, Ziyaad et Shakira, accompagnée de son fils Isaac, vont rejoindre les rangs du jihad, à Raqqa, fief syrien de l'organisation terroriste. Le réalisateur n'a pas souhaité s'attarder sur les raisons de la radicalisation, du départ, mais a tenté une description objective de ce qu'il se passe sur place.
On suit leur départ, leur arrivée, mais l'essentiel de la série c'est le jour le jour. Dès qu'ils mettent un pied dans l'organisation, les femmes et les hommes sont séparés. À partir de là, les quotidiens des deux genres vont être racontés en parallèle, comme dans la vie : côte à côte mais séparés.
Les hommes sont rapidement entraînés à tirer. C'est l'école de la guerre. On leur apprend à ne plus avoir de désirs terrestres non plus. On leur demande à quoi ils peuvent servir. Au départ, ils arrivent dans une maison réservées aux hommes encore célibataires. Même chose chez les femmes, qui ne pourront pas rester longtemps célibataires. À travers les personnages, le téléspectateurs entre dans un quotidien effrayant et fascinant.
C'est d'ailleurs l'objectivité du document fiction qui a déclenché, en Angleterre, une polémique. L'objectivité va dans les deux sens et peut tendre à humaniser les personnages. Le réalisateur se défend : "Je ne pense pas que cela rende service aux familles de victimes de considérer les auteurs d’actes terroristes uniquement comme des cinglés. Le film oblige à affronter le fait que ces jeunes sont comme nous. Si l’on n’essaie pas de comprendre ce qu’ils vivent, comment peut-on espérer les combattre ?", explique-t-il dans les colonnes de Télérama.
On voit en effet des images d'hôpitaux bombardés avec des bébés tués, mais aussi des scènes de punition dans la rue. Un quotidien difficile à montrer mais nécessaire à regarder.
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