Michel Cymes : "J'ai vite compris que médecin était le métier de ma vie"

Homme de médecine, homme de médias. Homme d'humour aussi. Tout ce que Michel Cymes touche se transforme en succès. Pourtant le réduire au simple rôle de médecin cathodique aux jeux de mots parfois scabreux qu'il distille à la mi-journée sur France 5 dans le Magazine de la santé, serait la pire des erreurs. Car derrière ces facéties se cache un homme toujours bien ancré dans le réel de l'hôpital où il consulte plusieurs fois par semaine. Une personnalité complexe qui, à 58 ans, n'en a pas forcément terminé avec ses fêlures.

Cette année, son livre Vivre mieux et plus longtemps (Stock) s'est vendu à plus de 300.000 exemplaires. S'il avoue "bien vivre ce succès", il le vit "avec beaucoup de recul et d'humilité". Et de rappeler que "la Roche tarpéienne n'est pas loin du Capitole", et qu'on "a vite fait de se casser la gueule dans se métier". Si cela ne fait pas naître chez lui un sentiment de culpabilité, il reconnaît qu'il y a un moment où il s'est demandé s'il le méritait.

Il concède qu'avoir raté son bac une fois a été "un traumatisme psychologique". "Je l'ai raté sur une injustice (...) avec une prof d'histoire qui m'a saqué pour je ne sais quelle raison encore aujourd'hui", raconte Michel Cymes. "Mais en même temps, cette femme a probablement fait que j'ai eu la hargne d'y arriver", poursuit-il. 

Ses études de médecine n'étaient pas forcément une vocation pour lui. "Je me suis vite rendu compte que c'était le métier de ma vie. Dès que j'ai eu les premiers contacts avec les patients, dès que j'ai touché le corps - soit chez les vivants, soit chez les cadavres -, je me suis dit que j'avais bien choisi ma voie", raconte-t-il. Sa hantise : "À force de faire des médias et de me voir partout, j'ai peur que les patients n'aient pas l'impression d'avoir face à eux un médecin", avoue-t-il.