Isabelle Morini Bosc : "Profilage sombre moins dans le drame que dans le ridicule"

M6 et son jeu-concours Qu'est-ce que je sais vraiment, vont devoir attendre. Ce jeudi 4 décembre, les deux derniers épisodes de la cinquième saison de Profilage seront diffusés sur TF1 à partir de 20h55.

Ce que l'on sait surtout vraiment, c'est que certains producteurs et scénaristes devraient faire une pause avant d'imaginer la suite des aventures de leurs héros. Difficile de ne pas se faire cette réflexion en regardant les deux épisodes de ce soir. Dire que tout se profilait justement si bien jusque-là, à quelques petits signes avant-coureurs près qu'on préférait ignorer.

Une série qui se dénature

Oui, qu'est-ce qu'on l'aimait, Chloé St-Laurent (Odile Vuillemin), notre criminologue si polychrome qu'elle aurait fatigué un bataillon entier de caméléons, cet animal adoptant la couleur du tissu sur lequel il est posé. On aimait toute l'équipe, dont on partageait les drames, les naufrages et même tous les virages. Sauf celui-ci. Mais pourquoi diable une production qui a su créer un "produit" aussi fort finit-elle par le dénaturer au point d'en faire l'inverse de celui qu'on aime ?

Une intrigue qui frise le ridicule

L'excellente intrigue policière est en effet noyée dans un délire névrotico-schizophrénique où tout est glauque, sur le fond, comme sur la forme. On sombre moins dans le drame que dans le ridicule. Sans oublier un soupçon de sadisme ambiant avec des victimes qu'on achève deux fois en attendant la suite. Sauf que cette fois, on ne joue plus : trop de délire grandguignolesque. Comme on s'obstine toutefois à aimer cette marque qui jusque-là savait se démarquer, on leur suggère à tous de se soumettre à une thérapie de groupe et de nous revenir en forme, c'est à dire comme avant. Faute de quoi ils "profileront". Mais nous, nous défilerons.

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